
La valse des réactions au projet de réforme des retraites n’a pas tardé. Les cadres de l’UMP applaudissent des deux mains, l’opposition de gauche monte au créneau et le centre cherche à se positionner dans le débat.
Les "contre"
François Hollande : "C’est la réforme la plus injuste qui a été arbitrée par le président Nicolas Sarkozy", a martelé l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste sur Canal +. Il prenait ainsi l’exact contre-pied du ministre du Travail, Éric Woerth, qui avait insisté sur le caractère "juste" des propositions.
Jean-Luc Mélenchon : "C’est la fin des jours heureux", s’est lamenté le président du Parti de Gauche sur France Info. Il a pris soin de pointer du doigt l’injustice supposée faite aux fonctionnaires : "Au final, ils vont perdre jusqu’à trois points de salaire."
Marie-Georges Buffet : "C’est une parodie de négociations", s’est plainte la secrétaire générale du Parti communiste sur France 2. Elle a regretté que le gouvernement n’aille pas plus loin dans son effort de taxation des revenus du capital. "L’argent inutile des dividendes des actionnaires doit devenir de l’argent utile pour la population", a-t-elle exhorté.
Robert Rochefort : "Le gouvernement a malheureusement fait le choix d’une réforme dure", a souligné le député MoDem sur France Info avant de nuancer qu’il n’y avait que "certains éléments d’injustice" dans les propositions. Le MoDem regrette surtout le "déplacement de l’âge de départ sans décote de 65 à 67 ans."
Jean-Claude Mailly : Le secrétaire général de FO a jugé mercredi le projet gouvernemental "injuste socialement et inefficace économiquement". Il a appelé au retrait "pur et simple" du projet.
Éric Aubin : Il serait urgent de "réecrire le texte en prenant en compte ce que disent les organisations syndicales", a demandé le responsable des retraites de la CGT. La centrale syndicale a réitéré son appel à "faire du 24 une grande journée de mobilisation".
Les "pour"
Xavier Bertrand : "C’est une grande réforme", a applaudi le secrétaire général de l’UMP sur France info tout en soulignant l’effort envisagé pour une "convergence entre public et privé".
Alain Juppé : "La réforme est ambitieuse et très complète", a commenté l’ancien Premier ministre considéré par certains comme un opposant à Nicolas Sarkozy. Celui qui avait tenté sans succès d’imposer en 1995 sa propre réforme des retraites a estimé que le timing était bon car "les Français ont beaucoup de bon sens et se rendent compte que la réforme est incontournable."
Jean-François Roubaud : Le leader syndical a jugé les propositions "équilibrées". Président de la CGPME (syndicat des petites et moyennes entreprises), il s’est surtout félicité que le gouvernement envisageait de baisser les cotisations patronales.