À quelques jours du coup d'envoi de la Coupe du monde de football, les chances de la France d’être sacrée championne du monde en Afrique du Sud sont faibles. Parole de bookmakers...
À quelques jours de la Coupe du monde de football, les sites français de paris sportifs en ligne se frottent les mains. Le 9 juin, la loi sur l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne entre en vigueur en France. Une aubaine pour les opérateurs car les sommes qui seront misées représentent des enjeux financiers colossaux. Le marché des paris en ligne en France est estimé à 3,5 milliards d'euros. Un chiffre qui devrait gonfler à l’occasion du Mondial.
L'Espagne favorite
Êtes-vous pour autant prêts à miser une partie de vos économies sur une victoire finale de l'équipe de France ? Cotés par plusieurs sites de jeu à 15 contre 1 (selon la cote européenne, voir ci-dessous), les hommes de Raymond Domenech, vice-champions du monde, ne partent pas favoris pour s’imposer
La cote européenne
La cote européenne indique les gains lorsqu’elle est multipliée par la mise.
Exemple : vous souhaitez parier sur une victoire finale de la France, vous misez 10 euros. La cote étant fixée à 15 contre 1, si les Bleus l’emportent, vous gagnez : 10 euros x 15 = 150 euros. Vos bénéfices seront donc de 140 euros.
en Afrique du Sud. En effet, le grand favori de la compétition, selon les bookmakers, n’est autre que le dernier vainqueur de l’Euro, l’Espagne avec une cote moyenne de 5 contre 1. Juste devant le Brésil, l’Angleterre et l’Argentine de Diego Maradona.
"La cote de 15 contre 1, n’est pas mauvaise. Elle signifie que l’équipe de France est un outsider. Au vu de sa laborieuse campagne de qualification, c’est logique", explique le responsable de la section football du site de paris en ligne Betclic. Les résultats des matchs amicaux des Bleus, contre le Costa Rica et la Tunisie, n’ont pas inversé la tendance. "Après le Mondial de 1998 et l’Euro-2000, jamais on aurait attribué une telle cote à l’équipe de France de Zinedine Zidane. Aujourd’hui, on estime que, sportivement, les Bleus n’ont que 7 % de chances d’être champions du monde", analyse Cyril Journo, responsable du pole cotation sport de la Française des jeux (FDJ).
Combien de penaltys seront tirés durant la compétition ?
Quelle sera la meilleure équipe africaine, combien de penaltys seront tirés pendant la compétition, quel sera le score à la mi-temps du match d’ouverture ou encore qui ouvrira la marque du match Chili-Honduras ? Autant de questions, parfois très pointues, sur lesquels les paris sont ouverts.
Pour fixer une cote, les bookmakers se basent sur plusieurs critères dont certains n’ont rien à voir avec le sport. Au départ, il y a un pourcentage qui correspond aux chances sportives d’une équipe. Pour l’établir, les bookmakers se penchent notamment sur les statistiques de l’équipe, l’effectif et la forme des joueurs qui la composent. Ce pourcentage est ensuite corrigé par une anticipation du comportement des parieurs. Ensuite, pour rester dans le marché, "il faut trouver un consensus sur la cote avec tous les opérateurs concurrents qui proposent le même pari, et ce sans concertation", développe Cyril Journo. Au final, plus la cote est élevée, moins l’équipe a des chances de l’emporter.
C’est ainsi que la Corée du Nord, cotée par certains sites à 1 000 contre 1, est l’équipe qui a le moins de chance de s’imposer, selon l’ensemble des sites de paris en ligne. Coincée dans la même poule que le Brésil, le Portugal et la Côte d’Ivoire, on voit mal en effet comment les compatriotes de Kim Jong-il pourraient s’en sortir…On parie ?