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Les Bleus ont encore du travail avant de s'envoler pour l’Afrique du Sud

Défense fébrile, attaque en berne... Les joueurs de l'équipe de France ont encore du pain sur la planche avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud. Loin d’être rassurant, le match amical contre la Tunisie a mis en évidence les points à corriger.

L’équipe de France n’a pas impressionné dimanche soir à Radès, face à la Tunisie. Elle a même rendu une pâle copie, loin des attentes des supporteurs qui espéraient la voir monter en puissance après le match prometteur contre le Costa Rica, mercredi dernier. Malgré une maîtrise des débats, les Bleus ont une nouvelle fois encaissé un but pendant la première demi-heure, comme lors de leurs quatre dernières sorties.

Malgré quelques hésitations, William Gallas, auteur du but égalisateur, a rassuré sur son état de forme. Son compère de la défense centrale Éric Abidal s’est en revanche montré fébrile. Face au Costa Rica, il était en retard sur le but encaissé par Mandanda. Contre la Tunisie, il s’est fait déborder par Issam Jomaa avant de tromper Lloris. La complémentarité entre les deux axiaux tarde à venir, ce qui constitue un handicap de taille à la cohésion du secteur défensif. Inquiétant quand on connaît la combativité et la vivacité des attaquants uruguayens et mexicains, qui défieront les Tricolores lors du Mondial sud-africain.

Cherche buteur désespérément

Ce n’est pas tout. Opposés à de valeureux Tunisiens, les hommes de Raymond Domenech se sont montrés globalement approximatifs, voire parfois relâchés, à l’image de Nicolas Anelka. Titularisé en pointe de l’attaque lors des deux derniers matchs avec un système en 4-3-3, l’attaquant de Chelsea n’a ni trouvé ses marques ni retrouvé l’efficacité. Pis, il a trop tendance à redescendre d’un cran pour toucher le ballon. Ce qui a pour effet de désorienter ses partenaires et de priver les Bleus de ses talents de finisseur. S’il semble rester aux yeux de Raymond Domenech en tête de la hiérarchie des attaquants, Anelka doit se montrer plus dangereux et plus respectueux des contraintes propres au poste d’avant-centre. Au risque de perdre sa place au profit d’un André-Pierre Gignac plus discipliné ou d’un Djibril Cissé, plus combatif, même s’il a été brouillon face aux Tunisiens.

Ribéry monte en puissance, Diaby confirme

Malgré ces fausses notes, ce deuxième match de préparation a offert quelques satisfactions. La plus évidente concerne la forme éclatante de Frank Ribéry. Percutant et motivé comme jamais, il a empoisonné une défense tunisienne déstabilisée par les accélérations et les enchaînements du Bavarois. Et le harcèlement a duré jusqu’à son remplacement à la mi-temps par Thierry Henry. La prestation d’Abou Diaby, entré en jeu à la 64e minute, est l’autre bonne nouvelle. Le Gunner a une nouvelle fois démontré toute l’étendue de sa panoplie, composée d’un cocktail de puissance et de technique. Plus qu’un remplaçant de luxe, il est un sérieux prétendant à une place de titulaire si jamais le sélectionneur décide de revenir à un système à deux milieux défensifs.

Vendredi prochain, pour leur dernier match de préparation, les Bleus affronteront la Chine, une sélection a priori plus "facile" à jouer que la Tunisie, à La Réunion. L’occasion pour certains joueurs de confirmer les attentes, de rassurer les sceptiques et de gonfler leur capital confiance avant d’entrer dans le vif du sujet, le 11 juin, face à l’Uruguay.