
Le secrétaire général de l'ONU déclare s'attendre à une "réaction rapide" du Conseil de sécurité et l'invite à prendre "les mesures appropriées" après le torpillage d'un navire de guerre sud-coréen attribué à Pyongyang.
AFP - Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré lundi qu'il s'attendait à une "réaction rapide" du Conseil de sécurité au torpillage d'une corvette sud-coréenne attribué à la Corée du Nord, espérant que cela aiderait à redémarrer les discussions sur le nucléaire nord-coréen.
"Je suis sûr que le Conseil, assumant ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de sécurité internationale, prendra les mesures appropriées eu égard à la gravité de la situation", a dit M. Ban lors d'une conférence de presse.
"J'espère aussi qu'une réaction rapide du Conseil contribuera à une reprise prochaine des pourparlers à Six", a-t-il ajouté.
Ces pourparlers, réunissant les deux Corée, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie, visent à la dénucléarisation de la péninsule coréenne et sont au point mort depuis plusieurs mois.
La Corée du Sud a promis lundi de "faire payer" à Pyongyang "le prix" du naufrage de sa corvette Cheonan en demandant de nouvelles sanctions à l'ONU et en suspendant les échanges commerciaux avec son voisin.
Une enquête internationale sur la cause du naufrage qui a entraîné la mort de 46 marins, le 26 mars au large de l'île de Baengnyeong, près de la frontière maritime avec la Corée du Nord, a conclu jeudi à un tir de torpille par un sous-marin nord-coréen.
La Corée du Nord pour sa part avait accusé Séoul d'avoir "fabriqué" des preuves et affirmé que les deux pays étaient désormais "proches de la guerre".
Jugeant "écrasantes et profondément troublantes" les preuves présentées dans le rapport d'enquête international sur cet incident, M. Ban a déclaré qu'il "partageait pleinement" les condamnations largement formulées à travers le monde.
"Un acte aussi inacceptable de la part de la Corée du Nord est contraire aux efforts internationaux pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région", a-t-il encore dit.
Ajoutant une note personnelle à ses commentaires, le secrétaire général de l'ONU, qui est sud-coréen, a dit que la situation dans la péninsule était pour lui-même "profondément troublante".
Il a précisé que, "compte tenu de la gravité de la situation en Corée du Nord sur le plan humanitaire", l'ONU "continuerait son oeuvre en faveur des plus démunis" dans le pays. Il s'est félicité à cet égard de l'annonce par le président sud-coréen Lee Myung-bak que Séoul poursuivrait également son aide humanitaire aux enfants du Nord.