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Le Premier ministre Abhisit affirme que "tout est calme" à Bangkok

Après une opération de nettoyage destinée à effacer toute trace d'affrontements, Abhisit Vejjajiva a annoncé la réouverture, lundi, des rues et des écoles de la capitale Bangkok. Le couvre-feu est toutefois prolongé.

AFP - Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a affirmé dimanche matin que le "retour à la normale" prévalait dans le pays, après un grand nettoyage pour effacer les traces des événements de la semaine et a défendu l'opération de l'armée contre les "chemises rouges".

"Tout est calme et revient à la normale", a déclaré Abhisit dans son adresse hebdomadaire à la nation à la télévision. Il s'exprimait quatre jours après l'assaut de l'armée contre le campement des militants antigouvernementaux des "chemises rouges" installés dans le centre commercial de Bangkok depuis six semaines et qui a été suivi d'émeutes.

Le Premier ministre a annoncé la réouverture lundi des écoles, des rues et des services du gouvernement qui avaient été fermés pour éviter que des civils ne soient blessés durant les violences de mercredi dans lesquelles 16 personnes ont été tuées et une centaine blessées tandis qu'une trentaine de bâtiments étaient incendiés.

Il a cependant annoncé que le couvre-feu imposé mercredi devrait être prolongé jusqu'à mardi matin. "Une annonce sera faite sur le couvre-feu pour ce soir (dimanche) et demain soir (lundi)", a-t-il déclaré. La capitale et 23 provinces du pays sont concernées par cette mesure.

Depuis le début des manifestations lancées à la mi-mars par les "rouges" pour obtenir la démission d'Abhisit et des élections anticipées, au moins 86 personnes ont été tuées et 1.900 blessées.

Abhisit a défendu l'assaut final de l'armée lancé mercredi à l'aube et qui a entraîné la reddition de leaders "rouges": Des vies ont été "perdues en raison des heurts qui ont impliqué des groupes de personnes qui attaquaient les autorités alors qu'elles essayaient de mettre en place des barrages pour sécuriser la zone".

Les forces de sécurité ont fait "usage de toutes les armes sur la base des normes internationales. (Elles) ont utilisé les armes pour se défendre et rétablir l'ordre public", a-t-il dit.

En revanche, il s'est interrogé sur les combats survenus dans un temple déclaré "zone sûre" et où des manifestants s'étaient retranchés mercredi mais où six cadavres ont été retrouvés après leur dispersion.

"Ce qui a été le plus pénible, ce sont les morts survenues au temple Pathum Vanaram", a-t-il dit. Il a répété qu'il n'y avait pas d'opération militaire au moment des fusillades à la pagode et qu'une commission indépendante mènerait une enquête à ce propos.