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L'Inter Milan remporte la finale et s'offre un triplé historique

Après 45 ans de disette, l'Inter Milan a remporté son troisième titre européen en battant 2 à 0 le Bayern Munich en finale de la Ligue des Champions, à Madrid. L'Inter signe un triplé historique championnat, Coupe, Ligue des Champions.

Dans cette finale inédite au Santiago Bernabeu de Madrid, l’Inter Milan a battu le Bayern Munich sur le score de 2 buts à 0. Dès le début de cette rencontre, les deux équipes ont fait l’étalage de leurs points forts. Défense de fer et contres explosifs pour l’Inter Milan ; un milieu offensif intenable animé en permanence par Thomas Müller, Arjen Robben, Ivica Olic et Hamit Altintop, du côté du Bayern Munich.

Milito ouvre la marque

Après une demi-heure de jeu où les échanges sont dominés par les Allemands, l’Inter Milan a finalement pris le dessus en premier. Sur un long ballon du gardien Julio Cesar, l'attaquant milanais Diego Milito bat de la tête Martin Demichelis. Et sur un une-deux simple mais efficace avec Wesley Sneijder, l’Argentin fait mouche et ouvre le score à la 34e minute du plat du pied. 1 à 0 pour l’Inter de José Mourinho.

Touchés au moral, on sent que les Bavarois veulent sonner la charge mais, confrontés à une muraille "nerazzura ", les coéquipiers d’Arjen Robben peinent à trouver des espaces. Avec un but d’avance, les Lombards continuent à jouer le contre et passent tout près d’ajouter un deuxième but à leur compteur. À la 43e, Milito trouve encore une fois Sneijder en pleine course dans le surface. Le Néerlandais, trop rapide, n’a pas le temps de donner la bonne trajectoire au ballon et bute sur la poitrine de Butt. La balle de break était tout près…

Müller et Robben impuissants

L’égalisation est passée tout près seulement 17 secondes après le début de la seconde période sifflée par l’arbitre anglais de la rencontre, Howard Webb. Pris de court, les Italiens laissent passer Thomas Müller qui tire à bout portant mais Julio Cesar est sur la trajectoire et dégage in extremis. L’Inter ne se laisse pas impressionner pour autant et sur un contre fulgurant, Milito sert Goran Pandev qui tente une frappe piquée. Il faudra une jolie claquette de Hans-Börg Butt pour écarter le danger.

L'horloge tourne et les Munichois, forts d’une possession de balle à la barcelonaise (67 %), tentent, tant bien que mal, de percer le mur milanais. À la 63e, sur un coup franc côté droit à l'extérieur de la surface, Müller profite d’un cafouillage pour frapper à bout portant mais Julio Cesar est encore une fois à la parade. La plus belle occasion est signée Robben à la 65e. Sur son côté droit, le Néerlandais enroule une belle frappe qui se dirige tout droit dans le petit filet opposé de Cesar. Le Brésilien la dévie d’une superbe parade.

José Mourinho jubile

Après la sortie de Chivu, souffrant de crampes à force de courser ce diable de Robben, et l’entrée de Stankovic, Diego Milito s'offre un doublé à la 71e. Sur un contre d’école mené par Samuel Eto’o, l’Argentin met dans le vent l’ancien Marseillais Daniel Van Buyten et place une frappe croisée du droit. L’Inter mène alors 2 à 0. Mourinho jubile, il sait que son équipe vient de faire le plus gros. Le moral en lambeau, les joueurs de Louis Van Gaal n’y croient plus.

Grâce à leur réalisme, efficacité et force de caractère, l’Inter Milan s’est ouvert logiquement les portes du triplé historique (championnat, Coupe d’Italie, Ligue des Champions), le premier de l'histoire du football italien. Derrière l’équipe, il y a bien sûr un homme : José Mourinho. Le technicien portugais, qui signe là son deuxième titre européen (le premier avec le FC Porto en 2004), aura mis à genou le tenant du titre barcelonais en demi-finale, et le grand Bayern de son maître Louis Van Gaal. Après Porto et Chelsea, c’est à Milan qu’une statue lui sera sans doute érigée.