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Pour 40 millions d’euros, le Barça s’offre la perle du FC Valence, David Villa

En annonçant ce mercredi la signature de l’attaquant du FC Valence David Villa, le FC Barcelone a frappé un gros coup sur le marché des transferts. Villa va signer pour quatre ans à Barcelone, moyennant une indemnité de 40 millions d’euros.

Depuis quelques jours, le transfert de David Villa au FC Barcelone avait tout du secret de polichinelle. Le voici officialisé. Dans un communiqué, le Barça a déclaré mercredi qu’il était parvenu à un accord avec le FC Valence pour s’attacher les services d’"El Guaje", moyennant une indemnité de 40 millions d’euros. L’avant-centre de la sélection espagnole, qui devrait être présenté vendredi à la presse, va signer un contrat de quatre saisons avec option pour une année supplémentaire. Il devrait percevoir un salaire de l’ordre de 7 millions d’euros par an.

Des chiffres à comparer avec ceux du recrutement de Zlatan Ibrahimovic, la saison passée. À l’époque, le Barça avait déboursé sensiblement le double, en incluant Samuel Eto’o et un chèque de 40 millions d’euros à la transaction. Sur le terrain, il y a fort à parier que la comparaison ne tienne pas non plus le choc, mais cette fois en sens inverse.

Meilleur buteur espagnol de la dernière Liga avec 21 réalisations, Villa revendique un total de 132 buts en 157 matchs avec le FC Valence. Un ratio de premier ordre que confirme son tableau de chasse au plan international. Avec la sélection espagnole, il a trouvé le chemin des filets à 36 reprises en 55 apparitions.

De quoi mettre en difficulté son principal rival, Zlatan Ibrahimovic, dont l’adaptation à la Liga a été compliquée. 20 buts en 39 matchs, un bilan tout juste correct au regard du talent de ses coéquipiers. Txiki Begiristain, le directeur sportif du Barça, a d’ailleurs déjà une idée bien tranchée sur l’importance de la première recrue estivale du club: "David Villa a le style Barcelone. Il a le profil du joueur qui peut aussi bien prendre la diagonale, ou jouer dans l'espace, il a de la profondeur dans son jeu. Il peut même combiner avec Leo en position d'avant-centre", confiait-il dès ce mercredi à Barça TV.

À 28 ans tout juste, David Villa a donc le champ libre pour reprendre le flambeau de l’attaque blaugrana, d’autant que son arrivée pousse un peu plus Thierry Henry vers la porte de sortie.

La consécration d’un surdoué

Pour l’attaquant originaire des Asturies, ce transfert de Valence à Barcelone sonne comme une consécration, après quatre saisons passées sous le maillot "ché". Révélé au Sporting Gijón, c’est sous le maillot du Real Saragosse qu’il confirme les espoirs placés en lui (35 buts en 83 matchs). Une explosion qui pousse Valence à parier sur le jeune espoir dès 2005. À Mestalla, "el Guaje" ne tarde pas à flamber. Dès sa première saison au club, il inscrit la bagatelle de 27 buts en 35 matchs et participe grandement à la qualification de Valence pour la Ligue des Champions suivante.

Dès l’été 2008, David Villa est annoncé sur le départ. Mais alors que se profile l’Euro, dont il finira meilleur buteur, il décide de couper court à toutes les rumeurs de transferts et annonce qu’il reste à Valence. L’année suivante, alors que le club est dans la tourmente en raison d’une gestion financière désastreuse, il consent, avec plusieurs autres cadres de l’effectif, à rester une saison de plus avec l’objectif de récolter une qualification pour la lucrative Ligue des Champions.

Un an plus tard, le pari a été tenu. Le FC Valence, troisième du championnat, est en C1 et Villa s’est vu accorder le bon de sortie qu’il souhaitait. Pour le Barça, c’est une affaire en or. Pour Valence et son président Manuel Llorente, c’est un crève-cœur : "Nous considérons qu'il s'agit d'une bonne vente et surtout d'un transfert nécessaire en raison de la situation économique du club. L'objectif du conseil d'administration est d'assurer la viabilité économique au club. Nous avons été contraints de prendre des décisions responsables dont celle de vendre des joueurs."

Mais si le transfert de Villa à de quoi prolonger les beaux jours du FC Barcelone, rien n’est moins sûr côté valencian. Le club, criblé de dettes, pourrait être contraint de se séparer de quelques uns de ses meilleurs éléments restants, parmi lesquels David Silva et Juan Mata. De quoi renforcer une fois de plus un concurrent direct.