Les résultats partiels donnés par la commission électorale placent Benigno Aquino, fils de l'ancienne présidente Corazon Aquino, largement en tête de la présidentielle philippine avec plus de 40,44 % des suffrages.
AFP - Benigno Aquino, fils de l'ancienne présidente Corazon Aquino, maintenait son avance mardi selon de nouveaux résultats partiels annoncés par la commission électorale et se dirigeait vers une nette victoire à l'élection présidentielle aux Philippines.
M. Aquino, 50 ans, recueillait un peu plus de 40% des suffrages, alors que 30,4 millions de votes avaient été dépouillés sur un peu plus de 50 millions d'électeurs inscrits à 08h00 (00H00 GMT), a indiqué la commission électorale.
Son plus proche rival, l'ancien président Joseph Estrada, était largement distancé, avec 25,4% des suffrages, selon les résultats partiels.
Le président philippin, qui succédera à Gloria Arroyo, est désigné à l'issue d'un unique tour de scrutin à la majorité simple.
Joseph Estrada, 73 ans, qui avait accédé à la magistrature suprême en 1998 avec 39% des suffrages avant d'être renversé en 2001, est à ce jour le président philippin le mieux élu.
Selon la commission électorale, le taux de participation à l'élection de lundi devrait atteindre 75%.
"Noynoy" Aquino est le fils de l'ancienne présidente Corazon Aquino et de son mari Benigno "Ninoy" Aquino, assassiné à son retour d'exil, tous deux révérés pour avoir conduit le rétablissement de la démocratie aux Philippines dans les années 80, après la dictature de Ferdinand Marcos.
Elu successivement depuis 12 ans au Congrès (chambre basse) puis au Sénat, M. Aquino, diplômé d'économie, a fait de la lutte contre la corruption et la pauvreté les priorités de sa campagne présidentielle.
Pour la première fois, le pays utilisait un système de vote électronique, qui a connu quelques incidents techniques mais a sensiblement raccourci le décompte des voix. L'opération, réalisée alors manuellement, prenait par le passé plusieurs semaines.
Les électeurs étaient également appelés à désigner leur vice-président, ainsi que quelque 250 députés, 12 des 24 sénateurs, les 80 gouverneurs de provinces et plus de 17.000 élus locaux.
Plusieurs personnalités tentaient de décrocher un siège au Congrès, dont le boxeur Manny Pacquiao, considéré comme le meilleur boxeur du monde, l'ancienne Première dame Imelda Marcos ou encore la présidente sortante Gloria Arroyo.