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Plus d'une centaine de personnes tuées dans une série d'attentats

Plusieurs attentats ont fait au moins 102 morts et 155 blessés. La région de Bagdad a été particulièrement touchée avec une quinzaine d'attaques coordonnées contre des points de contrôle militaires. Un triple attentat a frappé la ville d'Hilla.

AFP - L'Irak a connu lundi sa journée la plus sanglante depuis le début de l'année avec la mort d'au moins 102 personnes, dont la moitié étaient des ouvriers d'une usine textile au sud de Bagdad, selon des sources de sécurité et hospitalières.

Ces violences, qui ont également fait près de 350 blessés surviennent alors que le pays est dirigé par un gouvernement qui expédie les affaires courantes plus de deux mois après les législatives.
   

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Plus d'une centaine de personnes tuées dans une série d'attentats

Elles interviennent également trois semaines après la mort des deux chefs d'Al-Qaïda en Irak, Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri, tués par les forces irakiennes et américaine.

Un véritable carnage s'est produit dans le parking d'une usine textile au moment de la sortie des ouvriers à Hilla, une ville à majorité chiite à 95 km au sud de Bagdad.

Deux voitures piégées conduites par des kamikazes ont explosé alors que les employés gagnaient les bus pour rentrer chez eux. Une troisième voiture piégée a explosé cinq minutes plus tard puis une quatrième quand les policiers et les ambulanciers sont arrivés pour porter secours aux victimes, a indiqué à l'AFP, Ali al-Chamari, un capitaine de la police de la province.

Au moins 50 personnes, dont deux femmes, ont été tuées et 155 blessées, a indiqué à l'AFP Dr Ihab Dhabhawi responsable de l'hôpital général d'Hilla.

"Le gouvernement et l'usine sont responsables. Ils n'ont pas fourni de sécurité pour les bus (...). Nous sommes des cibles faciles", a dit à l'AFP Haïdar Ali, ouvrier de 35 ans en état de choc qui aurait dû se trouver dans un des bus touchés par les premières explosions mais a été retardé.

C'est la même tactique meutrière qui a eu lieu à Souwayra, à 60 km au sud de Bagdad. Une bombe a explosé près d'une mosquée chiite et quand des passants ont accouru pour porter secours, une voiture piégée a explosé. Onze personnes ont été tuées et 70 blessées, selon une source policière.

En début de soirée, vingt personnes ont été tuées et 73 blessées dans trois attaques à la voiture piégée à Bassora, selon une source policière. La première explosion s'est produite vers 18H00 (15H00 GMT) et les deux autres une heure plus tard, sur deux marchés fréquentés du centre de cette ville portuaire située à 450 kilomètres de la capitale.

A Bagdad peu après l'aube, des tirs et des attentats à la bombe ont visé des points de contrôle militaires et un convoi de police, faisant 9 morts et 28 blessés, en majorité des membres des forces de sécurité, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

"Il s'agit d'opérations coordonnées qui font partie des actions terroristes auxquelles doivent faire face quotidiennement les forces de sécurité", a dit le porte-parole du commandement militaire de Bagdad, le général Qassem Atta.

Selon lui, les assaillants étaient déguisés en ouvriers municipaux de la voirie et ont utilisé des armes munies de silencieux.

Parmi les autres victimes de cette journée figurent un civil et trois gardes du corps du maire de la ville de Tarmiya (45 km au nord de Bagdad), dont le convoi a été visé par une bombe.

Il s'agit des attaques les plus sanglantes en Irak depuis le 8 décembre quand au moins 127 personnes avaient perdu la vie dans cinq attentats à Bagdad.

Ces violences ont lieu alors que les résultats des législatives n'ont pas été validés par la Cour suprême, et que les partis, dont aucun ne dispose de la majorité absolue, n'ont pas réussi jusqu'à présent à s'entendre sur un nouveau gouvernement.

Les Etats-Unis ont condamné lundi soir "la violence absurde" de ces attentats. La Maison Blanche avait affirmé le 23 avril que la recrudescence de violences ne remettrait pas en cause le retrait de toutes les troupes américaines de combat d'Irak d'ici la fin août.
 

Tags: Terrorisme, Irak,