Le coup de grisou survenu samedi dans la mine de Raspadskaïa a fait au moins 30 morts. Le bilan pourrait encore s'alourdir : le contact a été perdu avec des dizaines de mineurs et sauveteurs après une deuxième explosion dans la soirée.
AFP - Le bilan d'un double coup de grisou dans une mine en Sibérie s'est alourdi à 30 morts lundi, a déclaré le ministre russe des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou, cité par l'agence Ria-Novosti.
"Selon le dernier bilan, 30 personnes sont mortes, 60 autres, qui sont portées disparues, restent dans la mine. Nous poursuivons les recherches", a déclaré M. Choïgou, qui s'est rendu sur les lieux de l'accident.
Le précédent bilan était de douze morts, 83 personnes étaient portées disparues.
Les opérations de secours ont pleinement repris, le système de ventilation, endommagé par les explosions, a été réparé, a précisé le ministre.
"Les travaux (de sauvetage) se déroulent dans tous les sens", a-t-il indiqué.
Selon M. Choïgou, 30 équipes de sauveteurs venus de plusieurs villes de Russie, soit plus de 550 personnes, étaient sur place. 125 véhicules participaient également aux opérations de secours, selon le ministère des Situations d'urgence.
Les opérations de secours ont été interrompues dimanche, en raison du danger de nouvelles explosions de méthane régnant dans les galeries de la mine accidentée.
Un premier coup de grisou a eu lieu samedi à 23H54 locale (16H54 GMT) dans cette mine située dans la région de Kemerovo, dans le bassin minier du Kouzbass, alors que plus de 300 mineurs s'y trouvaient.
Des sauveteurs ont immédiatement été envoyés dans la galerie mais un groupe d'entre eux a été piégé sous terre lorsqu'une deuxième explosion de méthane a retenti dimanche vers 04H00 locale (samedi 21H00 GMT).
Le dernier contact avec les secouristes a été enregistré trente minutes avant cette explosion.
La mine de Raspadskaïa est l'une des plus importantes de Russie. Elle fournit du charbon à coke aux usines métallurgiques de Russie, d'Ukraine, d'Europe de l'Est et d'Asie.
La mine, inaugurée en 1973, appartient à 40% au groupe Evraz, qui est contrôlé par le milliardaire russe Roman Abramovitch.