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Les législatives anticipées devraient se tenir le 13 juin

Les principaux ministres du gouvernement belge démissionnaire ont décidé de convoquer des élections législatives anticipées le 13 juin prochain. La date doit encore être approuvée par les deux chambres du Parlement.

AFP - Des élections législatives anticipées devraient se dérouler en Belgique le 13 juin, à la suite d'un texte adopté lundi par les principaux ministres du gouvernement démissionnaire, alors que la campagne électorale a déjà commencé.

Les ministres de la coalition sortante se sont entendus sur une liste d'articles de la Constitution nationale qui seront "révisables" sous la prochaines législature, selon un communiqué du Premier ministre démissionnaire Yves Leterme.

"Le projet sera soumis pour approbation au conseil des ministres au complet demain (mardi). La déclaration sera ensuite transmise à la Chambre (des députés) et au Sénat", indique le communiqué, qui ne précise pas quels articles pourront être modifiés.

L'adoption de cette liste par les deux chambres du Parlement belge, prévue jeudi, entraînera automatiquement la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives dans les 40 jours.

Les élections devant obligatoirement se dérouler un dimanche, le scrutin devrait donc avoir lieu le 13 juin. Si la procédure parlementaire prend quelques jours de retard, elles pourraient être repoussées au 20 juin. Une date plus tardive semble exclue, de nombreux Belges partant en vacances dès la fin juin.

En outre, le pays doit assumer à partir de juillet la présidence tournante de l'Union européenne et les responsables politiques préfèreraient en avoir fini avec les élections avant cette échéance.

Le gouvernement d'Yves Leterme a démissionné le 22 avril à la suite du départ de la coalition du parti libéral flamand. Ce dernier entendait protester contre l'impasse dans des négociations visant à remettre en cause des droits linguistiques dont bénéficient les francophones vivant en Flandre.

La nouvelle liste des articles révisables ne fait pas mention des pouvoirs du roi, qui ne pourront donc pas être réduits lors de la prochaine législature, contrairement à ce qu'ont souhaité récemment certains partis politiques en Flandre.

Ces derniers prônent une évolution vers une monarchie purement protocolaire sur le modèle scandinave.

Alors que la date des élections n'est pas encore officielle, la campagne a déjà commencé sur les chapeaux de roues.

Côté flamand, les chrétiens-démocrates (CD&V) et les libéraux (Open VLD) ont prévenu qu'ils n'entreraient dans une coalition que si les francophones s'engagent à réaliser une grande réforme institutionnelle qui accorderait plus de pouvoirs aux régions.

Les partis francophones s'écharpent de leur côté, rompant le front uni qu'ils avaient établi récemment face aux tentatives des Flamands de s'en prendre de force à leurs droits linguistiques.

Ils s'accusent soit d'être prêts à céder aux exigences flamandes qui réduiraient les droits des francophones, soit au contraire d'avoir contribué à plonger la Belgique dans la crise en faisant preuve d'une intransigeance excessive ces dernières années.