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Bras de fer attendu entre Ahmadinejad et Clinton au siège des Nations unies

La secrétaire d'État américaine redoute que le président iranien ne "détourne l'attention" de la conférence de suivi du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui débute ce lundi à New York.

AFP - Quelque 150 pays se retrouvent lundi aux Nations unies à New York pour la conférence de suivi du traité de non-prolifération (TNP), dont la journée d'ouverture pourrait tourner au bras de fer entre Mahmoud Ahmadinejad et Hillary Clinton.

Le président iranien conduira la délégation de son pays à New York, tandis que les Etats-Unis seront représentés par la secrétaire d'Etat.

Or, la conférence sur le TNP, qui vise à progresser en matière de désarmement et à renforcer la surveillance des programmes nucléaires dans le monde, survient pendant que le Conseil de sécurité débat d'un projet américain de nouvelles sanctions contre l'Iran.

L'administration américaine accuse la République islamique de chercher à se doter secrètement de l'arme atomique, alors que Téhéran assure que son programme d'enrichissement d'uranium est uniquement civil. M. Ahmadinejad devrait à nouveau marteler ce thème à la tribune de l'ONU, malgré les doutes croissants de la communauté internationale.

"La nation iranienne a des choses à dire et des propositions très concrètes à faire à propos des armes nucléaires qui représentent la plus grande menace pour la sécurité mondiale", a dit M. Ahmadinejad, qui a quitté Téhéran dimanche pour New York, selon la télévision d'Etat.

Mais la secrétaire d'Etat américaine a mis en garde à plusieurs reprises le président Ahmadinejad contre la tentation de "détourner l'attention" de la conférence.

"Si les Iraniens viennent pour dire: +nous sommes prêts à nous conformer au traité de non-prolifération+, ce sera une nouvelle bienvenue. J'ai le sentiment que ce n'est pas la raison pour laquelle ils viennent. Je pense qu'ils viennent pour détourner l'attention et embrouiller les choses", a-t-elle déclaré dimanche sur la chaîne NBC.

La conférence se poursuivra juqu'au 28 mai. La dernière révision quinquennale du TNP, en 2005, avait déjà été enflammée par des enjeux politiques immédiats, et n'avait pas même débouché sur un document final.

Il y avait cinq Etats nucléaires (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) en 1970, quand le traité est entré en vigueur. Il y en a aujourd'hui quatre de plus: la Corée du Nord, l'Inde, Israël et le Pakistan.