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Mesdames et messieurs les jurés...

Présidé par Tim Burton, le jury du Festival de Cannes compte dans ses rangs des comédiens, réalisateurs, écrivains et cinéphiles venus des quatre coins du monde. Revue des troupes.

Kate Beckinsale - Récemment désignée femme la plus sexy du monde par le magazine "Esquire", l’actrice de 37 ans s’est illustrée aux côtés de Ben Affleck dans "Pearl Harbor" (2001), a détonné sous la direction de Martin Scorsese dans "The Aviator" (2004), et partagé la tête d’affiche de la saga "Underworld" (2003-2009). La Britannique en exil hollywoodien s’apprête à faire chavirer la Croisette…

Giovanna Mezzogiorno - Adulée dans son Italie natale, cette actrice de 36 ans doit sa renommée mondiale à son rôle de femme trompée dans "Juste un baiser" (2001), de Gabriele Muccino, et à celui de maîtresse de Mussolini dans "Vincere" (2009), de Marco Bellocchio, pour lequel la belle avait monté les marches du Palais des Festivals, l’année dernière. La comédienne sera également à l'affiche du prochain film de Wim Wenders, " Palermo Shooting".

Alberto Barbera - Aujourd’hui directeur du Musée national du cinéma de Turin, ce sexagénaire italien baigne depuis des années dans le septième art. Après avoir été critique pour la très populaire "Gazzetta del Popolo" au début des années 1980, il collabore au Festival international du jeune cinéma de Turin, où il avait monté, un peu plus tôt, une association de cinéphiles. Appelé à diriger la Mostra de Venise de 1999 à 2002, Barbera fut parallèlement président du jury de la Caméra d’or au Festival de Cannes en 1995 et 2004.

Emmanuel Carrère - La littérature s’invite à Cannes. Auteur d’une dizaine de romans, récits et essais, le seul Français du jury a connu le succès avec le récent "D’autres vies que la mienne" (2009). Mais aussi avec sa "Classe de neige", adaptation cinématographique de Claude Miller qui a reçu le Prix spécial du jury au Festival de Cannes en 1998. Trois ans plus tard, c'est Nicole Garcia qui s’empare de son "Adversaire". En 2005, cet homme de lettres réécrit et réalise "La Moustache", qui est sorti sur les écrans presque 20 ans après sa sortie en librairie.

Benicio Del Toro - Originaire de Porto Rico, Benicio Del Toro entre dans la famille du cinéma par la grande porte. Après un rôle de méchant dans le James Bond "Permis de tuer" (1989), le ténébreux comédien s’illustre dans les films de Sean Penn, "The Indian Runner" (1991) et, bien plus tard, " The Pledge" (2001). Mais c’est véritablement "Usual Suspects" (1995) puis " Las Vegas Parano" (1998), de Terry Gilliam, qui le révèleront au grand public. Dans les années 2000, il passe du gangster de "Snatch" (2000) au flic de "Traffic" (2000), le film de Steven Soderbergh avec lequel il reçoit l’Oscar du meilleur second rôle, sans oublier son personnage de marginal dans "21 grammes" (2003). En 2008, Del Toro retrouve ce dernier pour interpréter le Che. Ce rôle lui vaut le Prix d'interprétation masculine, lors de l'édition 2008 du festival de Cannes.

Victor Erice - L'œuvre de ce réalisateur et scénariste atypique du cinéma espagnol est aussi rare que forte. Avec seulement trois longs métrages sortis en salles depuis les années 1960, le cinéaste acquiert ses lettres de noblesse grâce à  "L’Esprit de la ruche" (1973), une évocation noire et poétique du monde de l’enfance. Dix ans après, il sort "Le Sud" (1983). En 1992, " Le Songe de la lumière" lui a valu le Prix du jury du Festival de Cannes.

Shekhak Kapur - L’un des réalisateurs phares de l’industrie cinématographique indienne est également à bord du Festival. Connu et acclamé pour " Masoom" (1983), " Mr. India" (1987), "Bandit Queen" (1994) et plus récemment le diptyque "Elizabeth" (1998), avec Cate Blanchett dans le rôle de la reine d'Angleterre, Kapur complète ce jury cosmopolite. L’année dernière, Bollywood était déjà représenté parmi les membres du jury avec l’actrice Sharmila Tagore. Et en 2003, c’était Aishwarya Rai, ex-mannequin devenue Miss Monde puis star de Bollywood qui portait les couleurs de son pays parmi le jury.

Alexandre Desplat - C’est le nom d’un compositeur chevronné qui vient s’ajouter aux sept aux autres jurés. À peine 50 ans, ce français a déjà décroché un César et un Ours d’argent à Berlin pour « De battre mon cœur s’est arrêté » et trois nominations aux Oscars (« The Queen », « L’Étrange histoire de Benjamin Button » et « Fantastic M. Fox). D’un côté de l’atlantique comme de l’autre, la musique de Desplat se fait entendre dans les cimes du 7e art. Versatile, sa musique passe de la noirceur d’« Un Prophète », au glamour de « Coco avant Chanel », jusqu’au dernier opus du blockbuster « Twilight ».