
La coalition au pouvoir menée par le président Mahinda Rajapakse remporte les législatives du 8 avril, selon les résultats définitifs publiés mercredi. L'Alliance de la liberté du peuple uni obtient 140 des 225 sièges de l'Assemblée.
AFP - Le parti au pouvoir du président srilankais Mahinda Rajapakse a remporté près des deux-tiers des sièges du Parlement monocaméral, lors des législatives du 8 avril, selon les résultats complets définitifs, annoncés mercredi par la Commission électorale.
L'Alliance de la liberté du peuple uni (United People's Freedom Alliance) obtient 140 des 225 sièges de l'Assemblée, selon les résultats officiels, intégrant notamment deux districts où des violences avaient perturbé le scrutin.
Manquaient également aux premiers résultats officiels annoncés le 9 avril, 29 sièges distribués selon le système national de la représentation proportionnelle
Le principal parti d'oppposition, le Parti national uni (UNP) ne remporte que 60 sièges, tandis que la principale formation de la minorité tamoule, l'Alliance nationale tamoule (TNA) arrive en troisième position avec 14 sièges.
L'Alliance démocratique nationale (DNA) de l'ancien chef des armées et adversaire de M. Rajapakse à la présidentielle de janvier, Sarath Fonseka - actuellement sous les verrous - en obtient sept.
Une majorité des deux tiers - soit 150 sièges - est nécessaire pour amender la Constitution, qui empêche actuellement le président Rajapakse de se représenter à l'issue de son second mandat, qui expire en novembre 2016.
Selon les résultats finaux, 61,26% des quelques 14 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, soit la plus faible participation enregistrée lors de législatives au Sri Lanka.
A peine réélu le 26 janvier avec 57,9% des suffrages, Mahinda Rajapakse avait dissous le Parlement. Peu après, M. Fonseka avait été arrêté, soupçonné d'avoir fomenté un coup d'Etat.
La présidentielle et les législatives étaient les premiers scrutins nationaux depuis la défaite militaire de la rébellion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) en mai 2009, après 37 ans d'un sanglant conflit qui a fait plus de 100.000 morts selon l'ONU.