
Interviewé sur FRANCE 24, le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a réaffirmé le soutien de son pays à une adhésion à long terme de la Turquie à l'UE, plutôt qu'à la solution du partenariat privilégié prônée par la France.
REUTERS - Le ministre italien des Affaires étrangères a réaffirmé le soutien de son pays à l'adhésion à terme de la Turquie à l'Union européenne, estimant qu'un partenariat privilégié, solution prônée par la France et l'Allemagne, était insuffisant.
"Je pense qu'après avoir commencé à négocier l'adhésion avec la Turquie, nous ne pouvons pas leur dire du jour au lendemain que tout est annulé, que tout a changé et que nous devons créer un partenariat", a déclaré Franco Frattini selon l'agence de presse Ansa, qui rapporte vendredi des propos tenus à la chaîne de télévision France 24.
Franco Frattini s'exprimait peu avant le sommet France-Italie qui s'ouvre vendredi à Paris.
La visite du Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, à Paris cette semaine s'est soldée par un constat de désaccord entre la France et la Turquie sur la question de l'adhésion à l'UE.
Ankara rejette l'option d'un partenariat, que propose aussi l'Allemagne. Le ministre français des Affaires européennes, Pierre Lellouche, privilégie la perspective d'une UE à 27 entretenant un partenariat avec la Russie et la Turquie.
"Nous sommes favorables au lien le plus fort entre la Turquie et l'Europe, mais sommes opposés à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne", avait déclaré Pierre Lellouche en août 2009.
"La France est libre de ses opinions, mais je pense que la bonne solution est de tenir nos promesses", a estimé Frattini sur France 24.