
Le Premier ministre australien, Kevin Rudd, veut renforcer la lutte contre l'immigration illégale. À quelques mois des législatives, les autorités ont décidé de ne plus traiter les demandes d'asile émanant des Afghans et des Sri-Lankais.
REUTERS - L'Australie va suspendre les procédures de traitement des nouvelles demandes d'asile pour les Afghans et les Sri Lankais dans le cadre de mesures visant à lutter contre l'immigration clandestine.
Avant les élections législatives qui doivent avoir lieu d'ici la fin de l'année, le gouvernement subit des pressions croissantes pour enrayer l'afflux d'immigrants illégaux sur les côtes du Nord-Ouest australien.
Ils y arrivent souvent à bord d'embarcations de fortune et en provenance principalement du Sri Lanka et d'Afghanistan.
Le Premier ministre Kevin Rudd est accusé de mener une politique de protection des frontières trop laxiste, notamment parce qu'il a supprimé le dispositif de rétention automatique mis en place par le précédent gouvernement.
Plus de 1.600 immigrants illégaux sont arrivés sur les côtes australiennes l'année dernière, un nombre qui demeure faible par rapport aux afflux de migrants sur les rives européennes de la Méditerranée.
"Nous avons maintenu une approche dure vis-à-vis de ceux qui font passer des clandestins et les annonces d'aujourd'hui vont encore renforcer l'intégrité du système d'immigration de l'Australie", a dit vendredi le ministre de l'Immigration, Chris Evans, lors d'une conférence de presse.
Cette décision est fondée sur l'amélioration de la situation en Afghanistan et au Sri Lanka et permettra de renforcer les règles en matière d'immigration, a ajouté Chris Evans.
"Les annonces d'aujourd'hui indiquent clairement à tous que les circonstances changeantes dans ces deux pays vont entraîner des refus de demandes de visas", a dit le ministre.
L'Australie réétudiera la situation au Sri Lanka dans trois mois et celle de l'Afghanistan dans six mois.
Chris Evans a cependant dit ne pas s'attendre à ce que ces mesures aient un effet immédiat sur les arrivées de migrants.
"Nous nous attendons toujours à ce que des bateaux arrivent", a-t-il déclaré, expliquant que le gouvernement misait sur un impact "dans le temps" sur les opérations d'infiltration de clandestins.