Daimler ne veut pas de Volvo ! Après avoir laissé planer le doute sur un éventuel rachat de la filiale suédoise de l'américain Ford, Dieter Zetsche, patron de Daimler, évoque "une série d'inconvénients possibles".
AFP - Le constructeur automobile allemand Daimler a renoncé à reprendre Volvo, filiale suédoise en difficultés de l'Américain Ford, indique l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître dimanche.
"Le patron de Daimler, Dieter Zetsche, avait laissé minutieusement examiner un possible rachat ces dernières semaines et avait reconnu une série d'inconvénients possibles", rapporte le magazine.
Ford, confronté à l'effondrement des ventes et à une crise de liquidités, mais dans une moindre mesure que ses concurrents GM et Chrysler, a annoncé début décembre qu'il envisageait de céder Volvo, sa dernière grande filiale étrangère.
Le groupe américain, le seul des trois constructeurs de Detroit à s'être passé d'une aide fédérale d'urgence fin 2008, avait déjà essuyé la même année une fin de non recevoir de la part de BMW, grand rival de Daimler, pour une reprise de Volvo, selon Der Spiegel.
Après le refus de Daimler, "Ford ne peut plus qu'espérer qu'un constructeur chinois comme Changan ne reprenne la filiale suédoise", estime le magazine.
Le gouvernement suédois a d'ores et déjà écarté la nationalisation de cette entreprise, fleuron de son industrie.
En cas de rachat de Volvo, Daimler devrait investir beaucoup d'argent pour adapter les modèles Volvo à la technique Mercedes, sans que la production soit pour autant moins chère, explique Der Spiegel. Et les achats communs de pièces pour Volvo et Mercedes ne lui feraient faire que de faibles économies.
Les ventes du constructeur suédois, connu pour ses véhicules robustes et sûrs, ont été confrontées au ralentissement prononcé du marché automobile partout sur la planète.
En octobre, Volvo Car a entrepris un nouveau plan social, portant les réductions d'effectifs à 6.000 sur l'ensemble de l'année, soit 25% des effectifs mondiaux du groupe.