C’était la mesure phare de la politique écologique de Nicolas Sarkozy, la Taxe Carbone, renvoyée aux calendes grecques. La presse décrypte et commente très largement cette décision hautement politique. A voir aussi : Royal – Aubry, le duel reprend ? Quevilly, le foot vintage… MERCREDI 24 MARS.
C’est le sujet du jour ne France : le renvoi de la taxe Carbone a plus tard, beaucoup plus tard, l’abandon en fait de cette mesure phare de Nicolas Sarkozy…
« Sarkozy boit la taxe », titre Libération en Une, avant d’analyser : « Après l’échec des régionales, Sarkozy renonce à séduire les écologistes et veut casser son image de réformateur pressé ».
« Nicolas Sarkozy le réformateur est sur pause, et Nicolas Sarkozy l’écologiste n’est plus. (…) Il s’agit ni plus ni moins d’abandonner l’idée qu’il existe une écologie de droite, et que celle-ci n’a pas de leçon à recevoir de la gauche. Mais l’Elysée se prépare déjà à vendre un nouveau Sarkozy, rassembleur et à l’écoute. »
Et Libération poursuit : « En renvoyant la taxe carbone aux calendes européennes, Nicolas Sarkozy abandonne beaucoup plus qu’une taxe dont les modalités pouvaient d’ailleurs être débattues: il renonce à son ADN d’hyperprésident. (...) Le président qui agit se transforme en président qui parle, parle, parle... »
Le Figaro, nuance sémantique, titre en une non pas sur Sarkozy mais sur son premier ministre : « Filon renvoie la taxe carbone à plus tard ».
« Depuis lundi, les députés UMP analysent les résultats des régionales rapportés à leur circonscription législative. Et ce qu’ils découvrent leur glace le sang : la plupart d’entre eux, pour ne pas dire presque tous, sont minoritaires sur leurs terres. »
Et Le Figaro commente : « Le sort de la taxe carbone est symptomatique de cette nouvelle donne. Le chef de l’État l’avait défendue avec véhémence, il doit se résoudre à la reporter sine die. Le député UMP n’est pas écologicophobe, mais il trouve simplement que dans l’expression «taxe carbone» on entend surtout le mot «taxe».
La Tribune ne cache pas son jeu et salue ouvertement le retrait de la taxe : Sarkozy renonce, l’industrie respire ».
Le Canard Enchaîné, qui sort ce matin, en fait également sa une, avec ce titre sarcastique comme toujours : « Un Grenelle, des Gros nuls ».
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