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L'UE invite Kiev et Moscou à honorer leurs engagements

L'Union européenne a appelé à de nouvelles négociations destinées à résoudre le contentieux sur le gaz entre la Russie et l'Ukraine. L'UE demande que tous les engagements pris en matière de livraisons et de transit soient honorés.

AFP - La nouvelle présidence tchèque de l'Union européenne a appelé jeudi Moscou et Kiev à "honorer leurs engagements" concernant la livraison de gaz naturel à l'Europe, après la décision du géant russe Gazprom de cesser ses livraisons de gaz à l'Ukraine.

"Tous les engagements existants concernant le transit et la livraison (de gaz) doivent être honorés", a déclaré le vice-Premier ministre tchèque Alexandr Vondra, quelques heures après que son pays eut pris la succession de la France à la tête de la présidence semestrielle de l'UE.

La présidence européenne et la Commission européenne se sont également déclarées "préoccupées" par la tournure des événements, dans un communiqué conjoint.

"La présidence et la Commission appellent les deux parties et leurs gouvernements à poursuivre les négociations et à trouver rapidement une issue positive afin que la fourniture de gaz à l'Europe ne soit pas affectée," indique le communiqué.

L'arrêt des livraisons de gaz à l'Ukraine par Moscou intervient après l'échec des négociations entre les compagnies gazières des deux pays. Mais un porte-parole du producteur russe Gazprom a assuré que les livraisons à l'Union européenne -- dont 80% transitent par l'Ukraine -- seraient maintenues.

"L'Union européenne ne pourra réagir que quand la pression baissera à la frontière slovaque", a déclaré jeudi le Premier ministre Mirek Topolanek lors d'un débat télévisé.

"La République tchèque aura certainement à jouer un rôle de médiateur", a-t-il dit en soulignant que les Tchèques, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso étaient en contact avec les deux parties, le Russe Gazprom et l'Ukrainien Naftagaz.

"Nous ne voulons pas interférer mais le fait est que le prix du gaz n'a pas été négocié pas plus que l'amendement à l'accord sur le transit du gaz", a-t-il ajouté en soulignant que "le contrat n'était clair pour personne".

"La Russie n'a aucun intérêt à voir ses capacités de fournisseur mises en doute, pas plus que l'Ukraine comme pays assurant un transit de qualité", a-t-il conclu.

Lors de la précédente crise gazière russo-ukrainienne en janvier 2006, les exportations vers l'Europe avaient été affectées et Moscou avait accusé Kiev de voler le gaz transitant par son territoire. La Russie fournit environ un quart du gaz consommé dans l'UE et compte pour 40% des importations des 27 pays européens.