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Gaffes électorales pour le parti de Berlusconi

correspondant de France 24 à Rome – Le parti du Peuple de la Liberté (PDL) appelle ses partisans à manifester à Rome, jeudi, après une série d'erreurs qui l'empêcherait de se présenter aux élections régionales dans le Latium et en Lombardie, son fief politique.

 A moins que plusieurs appels auprès de tribunaux administratifs ne lui donnent raison, le parti du Peuple de la Liberté (PDL) de Silvio Berlusconi ne sera pas autorisé à se présenter aux élections en Lombardie, son fief politique, et dans le Latium, la région de la capitale Rome.

Le Premier ministre italien est "furieux" contre "l’amateurisme" des responsables de son parti qui n’ont pas permis la validation des listes électorales en fin de semaine dernière. La gaffe pourrait permettre à l’opposition de gauche de remporter facilement la présidence de deux des régions les plus importantes du pays.
Scandales
Renata Polverini, la candidate du PDL pour la présidence du Latium, a appelé ses partisans à manifester à Rome jeudi, après qu’un premier appel pour la réintégration de sa liste a été rejeté, mardi. "S’il veulent une démonstration de force de la rue, nous allons leur donner", aurait-elle déclaré selon plusieurs journaux italiens. "Nous serons très nombreux". Les élections du 28 et 29 mars prochains sont considérées comme un test pour Silvio Berlusconi en baisse dans les sondages après une année particulièrement difficile durant laquelle il a fait face à des scandales sexuels présumés, une instance de divorce déposée par son épouse après 20 ans de mariage, deux procès pour corruption et une agression physique par un déséquilibré en décembre dernier.
"Prêts à tout"
Dans le fief lombard de Silvio Berlusconi, la liste du PDL a été rejetée car il lui manquait plus de 500 signatures sur les 3 500 requises. Un nouveau décompte est organisé ce jeudi. Renata Polverini a demandé au chef de l’Etat italien Giorgio Napolitano d’intervenir pour résoudre "ce problème bureaucratique". Ce dernier a refusé, estimant que cette "pagaille" est l’affaire des tribunaux. Le ministre de la Défense, Ignazio La Russa, n'a pas eu de mots assez durs pour qualifier la situation. "Nous n’accepterons jamais qu’une sentence empêche des centaines de milliers de nos électeurs de voter aux régionales, a-t-il déclaré. Si on nous empêche de nous présenter, nous sommes prêts à tout."
Ce n’est pas l’unique polémique de cette campagne électorale. Le conseil d’administration de l’audiovisuel public RAI, contrôlé par les partis politiques, a décidé de suspendre tous les programmes de talk show politiques jusqu’aux élections. Giovanni Floris, un des présentateurs vedettes de la RAI, a déclaré qu’ainsi, la RAI "renonçait à son devoir de service public".