
À Concepcion, au Sud du Chili et à 80 kilomètres de l’épicentre, deux stations-services sont, à nouveau, ouvertes : les seules de la ville et des alentours. Il faut donc prendre son mal en patience pour espérer en avoir quelques litres.
Ils sont des centaines à patienter des heures, comme Carlo qui est venu de très loin. Et il était temps : depuis le séisme et les pillages qui ont suivi, impossible de faire le plein d’essence à Concepcion. "Tout ça, ce n’est pas bien, depuis le début, et vous savez pourquoi ? Car ils n’ont jamais pris les mesures nécessaires…par rapport aux problèmes que nous vivons ici…les autorités ne sont pas là, elles sont à Santiago !" explique t-il.
Cette station-service est l’une des deux seules de la ville et des alentours à pouvoir enfin fournir le précieux liquide. Un soulagement pour le propriétaire du lieu : "Tout est désormais dans l’ordre, sans problèmes, grâce à la sécurité assurée par les militaires, sinon nous ne pourrions pas distribuer de l’essence."
Aujourd’hui, tout s’est passé dans le calme, même si l’essence est rationnée à 16 litres par véhicule. Ce médecin pressé en voulait plus, mais comme tout le monde, il devra revenir demain : "je suis médecin et j’aurais voulu un peu plus d’essence, car il faut que j'aille voir des malades. Mais j'ai payé !"
Concepcion reprend vie petit à petit, en tout cas jusqu’au soir où le couvre-feu est toujours de rigueur.