logo

Un glissement de terrain fait des dizaines de morts dans l'est du pays

Un glissement de terrain a fait des dizaines de morts dans l'est de l'Ouganda. Plus de 300 personnes sont également portées disparues. La catastrophe s'est produite après que des pluies torrentielles se sont abattues sur la région.

AFP - Au moins 55 personnes ont été tuées et plus de 300 étaient portées disparues avec de faibles espoirs de survie à la suite d'un glissement de terrain qui a emporté plusieurs villages dans l'est montagneux de l'Ouganda, a-t-on appris mardi de source officielle.

"55 corps ont été retrouvés (mardi) à midi par les équipes de secours composées de militaires, de rescapés et de volontaires de la Croix Rouge", a indiqué devant le Parlement le ministre ougandais chargé des secours, de la prévention des désastres et des réfugiés, Tarsis Kabwegyere.

"Plus de 307 personnes sont toujours portées disparues. Seulement 31 survivants ont été dénombrés dans les trois villages" touchés par le glissement de terrain, a déclaré le ministre, ajoutant que plusieurs dizaines de tonnes d'aide d'urgence étaient acheminées sur place.

A la suite de pluies torrentielles tombées sur cette région proche du Mont Elgon, près de la frontière avec le Kenya, pendant toute l'après-midi et la soirée de lundi, le glissement de terrain a enseveli ces trois villages à flanc de montagne dans la nuit de lundi à mardi, dans la région de Bududa, à environ 40 km de la ville de Mbale.

Dans une localité touchée, Nametsi, "un marché et un centre de soins ont été balayés", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la Société ougandaise de la Croix Rouge, Michael Nataka, ajoutant que les rivières de boue charriaient les effets personnels des victimes. A Mabona, les corps de six paroissiens surpris pendant un office religieux ont été retirés d'une église.

"Nous avons amené des renforts et des secours sur place. Toute cette zone est recouverte de boue", a témoigné à l'AFP le ministre ougandais chargé des situations d'urgence, Musa Ecweru, qui s'est rendu sur place.

Les fortes pluies qui continuent de tomber risquent de provoquer d'autres mouvements de terrain dans cette région. "Toute cette zone est menacée et nous demandons aux habitants de partir immédiatement", a indiqué à l'AFP un fonctionnaire municipal, Wilson Watila.

L'Ouganda est frappé actuellement par des pluies plus fortes que d'habitude en ce début de saison humide, une possible conséquence du phénomène climatique El Nino pour lequel ce pays d'Afrique centrale avait émis en octobre 2009 une alerte valable jusqu'en mars 2010.

"La plupart des régions du pays ont connu des niveaux de pluie supérieurs à la normale ... et c'est ce phénomène El Nino, toujours actif, qui atteint aujourd'hui son point culminant", selon le ministre M. Kabwegyere.

La partie orientale du pays est régulièrement victime de glissements de terrain, de même que la région des montagnes Rwenzori, à l'Ouest. En 2008, des milliers de personnes avaient été contraintes par les intempéries de quitter leur domicile dans le nord du pays.