Deux mois après l'échec du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, le Néerlandais Yvo de Boer, le plus haut responsable de l'ONU chargé de ce dossier, a présenté sa démission.
AFP - Le Néerlandais Yvo de Boer, plus haut responsable de l'ONU chargé du climat, a présenté sa démission et quittera son poste le 1er juillet 2010 pour rejoindre le secteur privé, a annoncé jeudi son secrétariat.
M. de Boer était, depuis septembre 2006, secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), qui rassemble 194 pays.
Il rejoindra le groupe de conseil KPMG et travaillera avec plusieurs universités, précise l'UNFCCC dans un communiqué.
Cette annonce intervient deux mois après la fin du sommet de Copenhague, considéré comme une déception - voire un échec - par nombre de ses participants.
"Cela a été une décision difficile à prendre mais l'heure est venue pour moi de relever un nouveau défi, en travaillant sur le climat et le développement durable avec le secteur privé et le monde universitaire", a expliqué M. de Boer dans un communiqué.
Revenant sur la déception du rendez-vous danois, il ajoute: "Copenhague n'a pas abouti à un accord clair en termes légaux mais l'engagement politique (...) vers un monde à faible émission (de gaz à effet de serre) est très fort".
"Cela appelle de nouveaux partenariats avec le monde des affaires et j'ai aujourd'hui la chance de pouvoir y participer", ajoute-t-il.
L'accord de Copenhague, un texte de deux pages et demie négocié par une vingtaine de chefs d'Etat dans les dernières heures du sommet, fixe comme objectif de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète mais reste très évasif sur les moyens d'y parvenir, ne donnant aucun objectif chiffré à court terme terme (2020) ou moyen terme (2050).
Né à Vienne en 1954, fils de diplomates éduqué dans les collèges anglais dont il a gardé l'accent impeccable et une certaine retenue, Yvo de Boer est venu au climat en 1994 et a participé à l'élaboration de la position européenne aux négociations de Kyoto.