Les Jeux olympiques ne sont pas seulement l'affaire des sportifs. Si les sponsors officiels et les autres marques se servent de cet événement universel pour faire leur promotion, les résultats de leurs campagnes de com' sont pour le moins inégaux...
Comme on aime à le répéter du côté d'Atlanta, la célèbre boisson gazeuse Coca-Cola parraine le mouvement olympique depuis les Jeux d'Amsterdam, en 1928. Mais pour Vancouver 2010, la marque n’a pas manqué de sortir deux pubs qui se contrediraient presque.
Coca-Cola : deux pubs, deux cibles
La première représente une bataille de boule de neige bon enfant entre athlètes du village olympique. Typiquement dans l’esprit "mondialisant" de la marque, elle pourrait facilement recevoir la médaille d’or du politiquement correct… En revanche, la seconde exacerbe le patriotisme des Canadiens, qui n’ont d’yeux que pour leur équipe de hockey sur glace. Comme Adidas avec l’équipe de France, Coca-Cola joue à fond la "carte nationale", n’en déplaise à l’esprit fraternel des Jeux. Une campagne un brin schizophrénique ? Coca-Cola n’en est plus à une contradiction près.
Samsung se lâche
Contrairement aux pubs olympiques classiques faites de larmes sur fond de drapeaux flottant, la firme sud-coréenne Samsung, sponsor officiel des Jeux de Vancouver, ose le décalé avec deux spots à petit budget.
Filmées d'un point de vue "spectateur" avec des images de type amateur", l'un représente un joueur de hockey jouant avec une pierre de curling, tandis que l'autre montre une patineuse effectuant une vrille supersonique qui perce la glace. Les deux ont des fins pour le moins surprenantes…
Visa fait dans le bon sentiment
L'un des neuf sponsors "poids lourd" des Jeux de Vancouver, la marque de carte bancaire Visa, n'est pas sortie du bon vieux credo olympique "plus haut, plus vite, plus fort" avec une série de spots publicitaires exaltant le sportif-héros de la Grèce antique.
Des images d'action très esthétiques sont mises en valeur par des ralentis poussifs, sur fond bleu glacier. Le tout est accompagné de la voix caverneuse de Morgan Freeman. Au final, on s’amuserait plus devant une partie de curling entre la Norvège et la Chine...
Hamlet refait l'Histoire
Les cigares Hamlet n'ont, eux, jamais sponsorisé le mouvement olympique et se sont plutôt moqués de l’esprit quasi religieux de la grande messe sportive, dans un spot des années 1980.
Hamlet reprend les images du champion de demi-fond Erik Schilgen entrant dans le stade olympique de Berlin, la torche olympique à la main, lors de l’inauguration des Jeux de 1936. Au moment d’allumer le chaudron, la flamme s’éteint et, dans un stade réduit au silence, le porteur s’allume un cigare. Bref, l’humour britannique à son apogée…