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L'Américaine Melanie Oudin a propulsé son pays en demi-finales de la Fed Cup en battant Julie Coin (7-6, 6-4) dans le dernier match des quarts de finale. Complètement dépassées, les Françaises ont perdu les trois rencontres.

Nicolas Escudé, le capitaine de l'équipe de France de Fed Cup, a accueilli durement la défaite face aux Etats-Unis, scellée dès le premier simple du dimanche après le succès (7-6, 6-4) de l'Américaine Melanie Oudin face à Julie Coin, qui avait remplacé Alizé Cornet.

"Ce n'était pas une sanction pour Alizé, mais elle avait pris un coup sur la patate après son échec samedi, a commenté Nicolas Escudé. Comme Pauline Parmentier, Julie a montré de bonnes choses. Mais ça s'est joué à des petits détails.

"Il ne faut pas oublier la prestation très solide de Melanie Oudin. 3-0, c'est dur car on n'est pas forcément si loin. Et on va se retrouver à disputer un barrage très compliqué", a reconnu Escudé.

"Il y a un risque qu'on ne soit pas tête de série. Ça ne sera pas simple. Il va falloir arriver avec les mêmes intentions que lors du barrage en 2009 à Limoges face aux Slovaques", a-t-il encore dit.

Pour le rendez-vous de la fin avril, Nicolas Escudé n'exclut pas de pouvoir renforcer l'équipe avec l'arrivée d'Aravane Rezai, 21e mondiale.

"D'abord, le groupe n'a jamais été fermé, a précisé l'ancien joueur de Coupe Davis. Il existe un passif relativement lourd entre les Rezai et la Fédération. Mais, franchement, les choses se règlent. On discute petit à petit."

"Mais c'était encore un peu tôt pour qu'elle vienne à Liévin. J'espère voir Aravane pour le barrage. Quant à Marion Bartoli, elle nous a dit en fin d'année qu'elle ne souhaitait pas disputer la Fed Cup. Et puis, tant qu'elle n'écoutera pas une autre personne que son père, ça sera forcément compliqué".

Convictions

Nicolas Escudé a rappelé qu'il ne transigerait pas avec ses convictions. "Il existe un mode de fonctionnement que tout le monde connaît. Pour ma part, je n'intégrerai pas de sang neuf à n'importe quel prix. Tant que je serai à la tête de cette équipe, il n'y aura pas de coach particulier."

Des paroles prononcées en conférence de presse devant les principaux élus de la Fédération française de tennis (FFT), avec à leur tête le président Jean Gachassin. Lequel voit, peut-être, les choses avec plus de rondeur. "La porte est ouverte à Virginie Razzano et Aravane Rezai si elles acceptent les valeurs que nous avons définies, a déclaré Jean Gachassin. J'espère qu'elles auront l'honneur de porter le maillot de l'équipe de France. Pour la petite Rezai, l'exhibition des Petits As à Tarbes [elle s'était engagée à jouer un match, ndlr] a perturbé les discussions. J'espère qu'on va trouver un terrain d'entente.

"Il y aussi le problème des coaches privés. Il y a une évolution dans la société. Nous allons étudier dans les jours à venir une nouvelle organisation. Mais on ne dérogera pas cette année à ces valeurs. "Mais il faut trouver des solutions. On n'est pas stupides à ce point pour dire 'niet' à tout. Nous aurons ces discussions avec le directeur général Gilbert Ysern, les capitaines de Fed Cup et de Coupe Davis. Parce que nous voulons nous donner les moyens de gagner."

Dans les autres quarts de finale, Francesca Schiavone a qualifié l'Italie, tenante du titre, pour les demi-finales. Sont qualifiées également la Belgique de Yanina Wickmaker, et la République tchèque de Lucie Hradecka et Kveta Peschke, qui ont remporté le dernier double décisif.