
Les Bleus, ici face à l'Ukraine en Pologne le 5 septembre 2025, vont tenter d'enchaîner à domicile face à l'Islande. © Sergei Gapon, AFP
Portés par une philosophie de jeu plus offensive, les Bleus vont tenter d'enchaîner face à l'Islande, mardi 9 septembre, au Parc des Princes dans le cadre des éliminatoires pour le Mondial 2026. L'équipe de France va aussi croiser les doigts pour ne pas terminer avec de nouvelles blessures après celles d'Ousmane Dembélé et de Désiré Doué qui ont contrarié le PSG.
La belle victoire contre l'Ukraine (2-0), vendredi en Pologne, a parfaitement lancé la campagne des Bleus mais elle a été très vite éclipsée par les longues indisponibilités des deux attaquants parisiens.
En l'espace d'une rencontre, le sélectionneur Didier Deschamps a perdu deux éléments offensifs de poids tout en ouvrant involontairement un front avec le PSG, furieux de la gestion de ses joueurs juste avant de grosses échéances et le démarrage de la Ligue des champions face à l'Atalanta Bergame, le 17 septembre.
"Le PSG n'est pas notre adversaire, même si on a des intérêts divergents"
Didier Deschamps a expliqué dimanche sur TF1 "comprendre" la colère du champion d'Europe, qui avait prévenu en amont la Fédération française de football des risques pesant sur ses internationaux, après un exercice à rallonge. Il n'empêche, cet épisode a ranimé le vieux conflit entre clubs et sélections dès l'entame d'une saison qui s'annonce encore plus interminable que la précédente, avec en point d'orgue le Mondial aux États-Unis, au Mexique et au Canada (11 juin - 19 juillet 2026).
Le patron des vice-champions du monde va donc espérer face à l'Islande ne pas avoir à subir de nouveaux pépins physiques sous peine d'alimenter encore le débat sur les cadences infernales et par ricochet les critiques sur l'encadrement médical de l'équipe de France.
"Il s'est passé ce qu'il s'est passé", a déclaré lundi Didier Deschamps en conférence de presse. "Je suis surtout déçu pour Ousmane et Désiré. On a fait les choses de façon très professionnelle, progressive, comme on le fait pour tous les joueurs, en prenant en compte leur ressenti. Le PSG n'est pas notre adversaire, même si on a des intérêts divergents."
Seule certitude : les défections de Dembélé et Doué obligent le sélectionneur à revoir une partie de son secteur offensif pour recevoir des Islandais qui n'ont jamais battu les Bleus mais viennent d'écraser l'Azerbaïdjan (5-0) pour leur premier match dans le groupe D.
"Je ne vais pas renoncer à ce que nous faisons de bien"
Quels que soient les attaquants chargés de les suppléer, l'idée sera de poursuivre le tournant pris depuis le quart de finale retour de la Ligue des nations contre la Croatie (2-0, 5-4 t.a.b.) au Stade de France, le 23 mars. "Je ne vais pas renoncer à ce que nous faisons de bien et mettre l'adversaire en difficulté", a ainsi assuré Didier Deschamps.
Avec le 4-2-3-1 introduit ce soir-là, les Tricolores ont changé de paradigme pour faire oublier un Euro 2024 décevant, malgré l'accession en demi-finales, avec pour ambition de rendre leur jeu plus attractif et spectaculaire. Une évolution perceptible déjà dans les statistiques puisque les Français en sont désormais à une moyenne de 2,5 buts par match lors de leurs quatre dernières sorties.
Une configuration qui a de quoi satisfaire Kylian Mbappé, désormais à égalité avec Thierry Henry au classement des meilleurs buteurs de l'histoire en équipe de France (51).
Dans un Parc des Princes redevenu l'antre des Bleus au moins jusqu'à la fin de l'année en raison de l'absence d'accord entre la FFF et le nouveau concessionnaire du Stade de France, GL Events, le capitaine ne manquera sans doute pas d'opportunités pour se rapprocher un peu plus des 57 réalisations du recordman Olivier Giroud.
Avec AFP