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Ascension de l'Everest : le youtubeur Inoxtag raconte son aventure sans éluder la polémique
Le youtubeur aux huit millions d’abonnés n’en finit pas de faire parler de lui. Inoxtag bat des records de vues avec un documentaire retraçant son dernier défi : l’ascension de l’Everest. Un film qui a suscité la polémique dans un contexte de surtourisme et de pollution du plus haut sommet du monde. Inoxtag était l'invité du journal de France 24.

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Intitulé "Kaizen", un terme japonais dont l'une des significations est "changement vers le mieux", le documentaire d’Inoxtag sur son ascension de l'Everest frôle les 22 millions de vues sur YouTube et a dépassé la barre des 110 000 commentaires, depuis sa sortie sur la plateforme samedi 14 septembre.

Inoxtag, 22 ans, est un adepte des défis sportifs, comme faire Paris-Roubaix à vélo ou survivre pendant une semaine sur une île déserte (21 millions de vues). Pour "Kaizen", il s’est donné pour but de gravir le plus haut sommet de l'Himalaya en un an, alors qu'il ne connaissait ni les techniques ni les codes de l'alpinisme. "Je n’avais jamais mis les pieds à la montagne. Mais c’est devenu une vraie passion", explique Inoxtag à France 24.

"Au final, ce qu’on retient ce n’est pas forcément l’Everest, mais tout le parcours qu’on a fait, toutes montagnes qu’on a gravies pour se permettre d'arriver là-haut", ajoute le youtubeur qui effectué des séances d’entrainement dans les Alpes notamment. Sincèrement touché par cette expérience, le youtubeur reste néanmoins soucieux de son image.

Une ascension polémique

Car tout est savamment orchestré dans la médiatisation de cette aventure. Dans une vidéo d'au revoir à ses fans début avril, visionnée près de 8 millions de fois, Inoxtag avait annoncé se déconnecter de tous ses réseaux le temps de réaliser son ascension. Silence durant cinq mois. Le youtubeur se retire de la scène publique afin d’entretenir le suspense. Et cela fonctionne. De nombreux médias spéculent sur la réussite de son défi.

Son ascension suscite aussi la polémique, bien que le documentaire montre également les dégâts causés par le surtourisme, la pollution, ainsi que les risques liés à cette expédition.

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Pour François Carrel, journaliste à Libération et auteur du livre "Himalaya business : qu’avons-nous fait des 8 000 ?" (éd. Paulsen Eds, 2024), le youtubeur et son équipe passent à côté du sujet en ne dévoilant pas les conditions de vie des sherpas et en omettant de "se poser la question de leur pleine et complète implication dans ce système, dont les dérives ne cessent de s’aggraver au fil de l’augmentation régulière de la fréquentation des sommets de plus de 8 000 mètres".

À ceux qui redoutent que son documentaire vienne alimenter le surtourisme, Inoxtag répond sur France 24 qu'il ne s’agit pas d’encourager ses abonnés à grimper l’Everest, mais "à croire en leur rêve". "À chacun de trouver son Everest", précise-t-il.

Des alpinistes ont également critiqué le recours à des bonbonnes d’oxygène pour grimper sur le toit du monde, qui autrefois nécessitait des années d’entrainement. "Moi j’essaie juste d’être meilleur qu’hier, je ne me compare pas aux autres", se défend le jeune homme qui est l'un des dix youtubeurs les plus suivis de France.

Un youtubeur au sommet

De son vrai nom Inès Benazzouz, le jeune homme compte désormais plus de huit millions d’abonnés sur YouTube, mais aussi 5,9 millions sur TikTok et 5,2 millions sur Instagram. 

Inoxtag se fait un nom sur YouTube en 2015, alors qu’il est encore collégien, en publiant des vidéos consacrées aux jeux vidéo, avant de se diversifier avec des clips musicaux, dont certains totalisent plus de 70 millions de vues. 

Ascension de l'Everest : le youtubeur Inoxtag raconte son aventure sans éluder la polémique

Avec AFP