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Brics : la Turquie a soumis une demande d'adhésion au bloc des pays émergents
La Turquie, qui est aussi un État membre de l'Otan, a soumis une demande d'adhésion au bloc des pays émergents des Brics, a annoncé mardi le porte-parole du parti au pouvoir.

Membre de l'Otan et candidat pour rejoindre les Brics. La Turquie, qui a des relations parfois tendues avec ses alliés occidentaux au sein de l'Alliance Atlantique, a soumis une demande d'adhésion au bloc des pays émergents, a annoncé mardi 3 septembre le porte-parole du parti au pouvoir.

"Notre président a plusieurs fois affirmé que nous voulions devenir membre des Brics. (...) Le processus est en cours", a affirmé Ömer Çelik, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan.

"S'il y a des développements concrets concernant notre adhésion aux Brics, une décision ou une évaluation des Brics, nous les partagerons avec vous", a déclaré Ömer Çelik au cours d'une conférence de presse.

"Notre président a clairement affirmé que la Turquie voulait prendre part à toutes les plateformes importantes, dont les Brics", a ajouté Ömer Çelik.

Ni la présidence turque, ni le ministère turc des Affaires étrangères n'ont réagi dans l'immédiat.

Erdogan pour que la Turquie "développe simultanément ses relations avec l'Est et l'Ouest"

Comptant quatre membres – Brésil, Chine, Inde et Russie – à sa création en 2009, le bloc a été rejoint par l'Afrique du Sud en 2010 et s'est élargi cette année à plusieurs autres pays émergents, dont l'Égypte et l'Iran.

"Nous ne considérons pas les Brics comme une (solution) alternative (face) à toute autre structure", a affirmé en juillet le président Erdogan, dont le pays est toujours officiellement candidat à l'entrée dans l'Union européenne. 

Les négociations d'adhésion à cette dernière, entamées en 2005, sont toutefois à l'arrêt depuis plusieurs années, les relations avec l'UE s'étant fortement dégradées après une tentative de putsch en Turquie, en juillet 2016, suivie de purges massives.

La Turquie, qui a maintenu des relations étroites avec Moscou malgré l'offensive russe en Ukraine, est le seul candidat à l'UE et le seul membre de l'Otan à avoir frappé à la porte de ce club regroupant les principaux pays émergents, qui doit se réunir en sommet en octobre à Kazan (Russie).

Elle avait participé à un précédent sommet des Brics en Afrique du Sud en 2018.

"La Turquie peut devenir un pays fort, prospère et respecté si elle développe simultanément ses relations avec l'Est et l'Ouest", a déclaré samedi Recep Tayyip Erdogan.

Avec AFP