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Deux podiums des Jeux paralympiques 2024 ont été marqués lundi par des rencontres entre des athlètes ukrainiens et des athlètes sous bannière neutre originaires de Russie ou de Biélorussie. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, les échanges ont été glaciaux entre les différents sportifs, qui ont refusé de poser ensemble devant les objectifs.

Jeux paralympiques : quand la guerre en Ukraine s'invite sur les podiums

Le nageur biélorusse Ihar Boki a décroché, lundi 2 septembre, son 20e titre paralympique en remportant le 50 m nage libre catégorie S13 et ainsi égalé la Française Béatrice Hess. Avec déjà quatre médailles d'or obtenues à Paris, ce para nageur déficient visuel de 30 ans est l'homme le plus titré de l'histoire des Jeux paralympiques. Il n'est devancé que par l'Américaine Trischa Zorn, qui a récolté 32 titres entre 1980 et 2004.

Sur le podium, à la Paris Défense Arena, le champion n'a pas fait face à son drapeau national, mais à un drapeau blanc sur lequel était inscrit le sigle "AIN" pour "athlète individuel neutre", en raison des sanctions internationales prises contre la Russie et ses alliés depuis l'invasion russe en Ukraine déclenchée le 24 février 2022. C'est l'hymne paralympique qui a résonné pour saluer son nouveau succès.

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Ihar Boki n'a pas non plus eu le droit aux félicitations de ses adversaires. Les médaillés d'argent et de bronze, Illia Yaremenko et Oleksii Virchenko, ont refusé de poser pour les photographes à ses côtés comme le veut la tradition. Les deux Ukrainiens se sont congratulés chaleureusement entre eux, avant de quitter rapidement le podium et de laisser Ihar Boki seul sur la plateforme.

Ils ont ainsi signifié leur opposition à la participation du sportif biélorusse aux Jeux paralympiques, alors que ce pays fait partie des alliés de la Russie.

La victoire de l'Ukrainien Tsvietov face à deux Russes

L'ambiance a également été glaciale au Stade de France lors du podium masculin du 100 m (T35). La course a été remportée par l'Ukrainien Ihor Tsvietov, devant deux Russes concourant sous bannière neutre : Artem Kalashian et Dmitrii Safronov. Ces derniers ont dû écouter l'hymne ukrainien et voir le drapeau du pays que leur armée a envahi, non sans un certain malaise. Comme à la Paris Défense Arena, les trois médaillés de cette épreuve n'ont pas posé ensemble à l'issue de la cérémonie.

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Il y a trois ans déjà, à Tokyo, Ihor Tsvietov, alors récompensé par l'argent, avait refusé de figurer sur les photos aux côtés des deux mêmes athlètes russes. À l'époque, Dmitrii Safronov avait obtenu la médaille d'or et son compatriote Artem Kalashian était médaillé de bronze.

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Lors des Jeux de Paris, la délégation ukrainienne, qui comte 140 athlètes, doit faire face à la présence de 88 parasportifs russes et huit biélorusses qui concourent sous bannière neutre. L'Ukraine est pour l'instant en 10e position au classement des pays, avec cinq médailles d'or, 12 en argent et 18 en bronze.

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