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Jeux paralympiques de Paris 2024 : les dix athlètes français à suivre
Les JO sont à peine terminés que Paris se prépare déjà à accueillir les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre. Sur les quelque 4 400 athlètes participants, 236 vont représenter la France durant ces Olympiades. Sandrine Martinet, Alexis Hanquinquant, Nantenin Keïta, Faustine Noël... France 24 fait le point sur les chances de médailles tricolores.
Jeux paralympiques de Paris 2024 : les dix athlètes français à suivre
  • Les porte-drapeaux Alexis Hanquinquant (paratriathlon) et Nantenin Keïta (para-athlétisme)

Les deux porte-drapeaux de la délégation française seront assurément deux noms à suivre durant les Jeux paralympiques. Outre le fait que les deux athlètes ont fait partie du relais de la flamme pour l’ouverture des Jeux olympiques il y a quelques semaines, Alexis Hanquinquant et Nantenin Keïta représentent des chances de médaille pour la France dans leurs disciplines respectives.

Jeux paralympiques de Paris 2024 : les dix athlètes français à suivre

À 38 ans, Alexis Hanquinquant dispose d’un solide palmarès en paratriathlon : il a été six fois champion du monde, d’Europe et de France, à quoi s’ajoute une médaille d’or en triathlon PTS4 lors des Jeux paralympiques de Tokyo, en 2021. Celui dont la vie a basculé à 24 ans à cause d’un "grave accident de chantier" aura certainement à cœur de garder sa breloque dorée lors de ces Olympiades à domicile.

Il en va de même pour Nantenin Keïta. À 39 ans, la spécialiste du 400 mètres T13 (déficience visuelle) a déjà remporté plusieurs médailles par le passé : une en or aux Jeux de Rio en 2016, une en argent aux 200 mètres T13 lors des Jeux de Pékin en 2008, et deux en bronze, au 200 mètres T13 à Pékin et au 100 mètres T13 à Londres en 2012. Lors des dernières Olympiades à Tokyo, la para-athlète – qui est aussi la fille du célèbre musicien malien Salif Keita – a terminé au pied du podium (quatrième). C’est donc revancharde qu’elle va se présenter au Stade de France.

  • Stéphane Houdet, la légende du tennis fauteuil

Du haut de ses 53 ans, le tennisman français a un palmarès bien garni : sacré champion du monde de tennis fauteuil en 2012, vainqueur de 24 tournois du Grand Chelem – dont un doublé à Roland Garros en 2012 et en 2013 –, ancien numéro 1 mondial… Celui qui a été porte-drapeau des Bleus aux Jeux paralympiques de Tokyo est une référence dans sa discipline.

À Paris, Stéphane Houdet va prendre part à ses cinquièmes Olympiades consécutives. Lors des quatre précédentes, il a remporté trois médailles d’or en 2008, 2016 et 2020 – à chaque fois en double messieurs. Aux Jeux de Londres en 2012, il a remporté une breloque d’argent en simple et une de bronze en double. Nul doute que ces Jeux seront pour lui l’occasion de démontrer encore une fois l’efficacité de sa technique de tennis fauteuil "à genoux".

  • Sandrine Martinet, la parajudokate qui veut revoir la vie en or

Elle était la deuxième porte-drapeau des Bleus avec Stéphane Houdet à Tokyo : Sandrine Martinet, tout comme son acolyte, est une habituée des Jeux paralympiques. À Paris, elle va prendre part aux sixièmes Olympiades de sa carrière avec l’objectif de décrocher l’or, comme lors des Jeux de Rio en 2016.

Après être montée sur la plus haute marche du podium en 2004 et en 2008, la parajudokate âgée de 41 ans s'adjuge à nouveau la médaille d'or lors des Jeux de Tokyo en 2021, faisant vibrer de nombreux spectateurs et Tony Estanguet. Pour ces Jeux à domicile, Sandrine Martinet a déclaré "travailler dur pour être au niveau" et s’est aussi dite "ultramotivée" à l’approche de la compétition.

  • Arnaud Assoumani, l’esthète du saut en longueur

À l’instar de Sandrine Martinet, le para-athlète est un habitué des Jeux paralympiques – il va lui aussi participer, à Paris, à ses sixièmes Olympiades. Né sans un avant-bras, Arnaud Assoumani est un spécialiste du saut en longueur T46 (absence de membres) et s’est illustré à ce titre à plusieurs reprises : il a été médaillé d’or à Pékin en 2008, d’argent à Londres en 2012, et de bronze à Athènes en 2004 et à Rio en 2016. Il s’est aussi illustré au triple saut avec une breloque d’argent remportée en 2012.

Après la déception de Tokyo lors des derniers Jeux, où il avait terminé huitième au saut en longueur, le para-athlète né en région parisienne (à Orsay) a l’ambition de retrouver un podium paralympique à domicile. Et pour cela, Arnaud Assoumani s’est mis "dans une bulle", comme il l’a récemment expliqué à France Inter : "J’ai refait une préparation après Tokyo, et je me suis entouré de personnes pour gérer les médias, des réseaux sociaux." Le para-athlète fêtera peut-être ses 39 ans avec une médaille autour du cou, le 4 septembre.

  • Ugo Didier, comme un poisson dans l’eau

Et s’il se révélait aux yeux du monde entier dans le sillon de Léon Marchand ? À 23 ans, le paranageur Ugo Didier va participer pour la deuxième fois seulement à des Jeux paralympiques. Et lors de sa première à Tokyo, il avait déjà marqué les esprits en rapportant deux médailles – une d’argent en 400 mètres nage libre S9 et une de bronze en 200 mètres quatre nages SM9.

Depuis, Ugo Didier a marqué les esprits aux championnats du monde et d’Europe en remportant ces dernières années pas moins d’une dizaine de médailles – dont trois d’or et deux d'argent à Funchal, au Portugal. De quoi avoir des ambitions hautes au moment de se présenter aux Jeux paralympiques de Paris : "J’ai pour objectif une médaille d’or en 100 mètres dos ou en 400 mètres nage libre", a notamment déclaré le nageur né avec les pieds bots et des membres inférieurs atrophiés.

  • Mandy François-Élie, l’or au 100 mètres et au 200 mètres T37 dans le viseur

Elle représente, parmi les para-athlètes engagés à Paris, une chance de médailles sur le 100 mètres et le 200 mètres T37. Atteinte d’une hémiplégie et paralysée partiellement du côté droit en raison d’un AVC à l’âge de 18 ans, Mandy François-Élie a su rapidement se faire une place dans le monde du handisport.

Médaillée d’or sur le 100 mètres aux Jeux de Londres, elle a enchaîné avec l’argent aux Jeux de Rio et avec le bronze (sur 200 mètres) aux Jeux de Tokyo. Celle qui a Marie-José Pérec pour modèle veut maintenant, à 34 ans, retrouver le plaisir de monter sur la plus haute marche du podium et a fixé ses objectifs à l’approche des Jeux de Paris : "Redevenir championne paralympique sur 100/200 et en relais".

  • Alexandre Léauté, ça roule pour lui au paracyclisme sur piste

Si les performances du cyclisme sur piste ont pu décevoir lors des derniers JO, voici un pistard qui pourrait briller lors des Jeux paralympiques. Alexandre Léauté – qui a une atteinte partielle de la mobilité côté droit après un AVC à la naissance – arrive à Paris en pleine confiance après de précédents Jeux réussis : le paracycliste a rapporté de Tokyo une médaille d’or en poursuite C2, une d’argent en contre-la-montre C1-3 et deux de bronze – en contre-la-montre C2 et en course en ligne C1-3.

Une belle moisson pour ses premières Olympiades, à laquelle s’ajoutent de multiples titres de champion du monde. À 23 ans, Alexandre Léauté a encore l’avenir devant lui et déjà de quoi faire du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines son terrain de jeu. "(Gagner) trois titres, ce serait déjà génial", expliquait-il à L’Équipe en mars dernier. "Peut-être aussi une médaille sur la course en ligne, et même une sur la vitesse par équipe. J'y crois !"

  • Faustine Noël, la parabadiste qui veut s’imposer en double mixte

Elle est assurément une des athlètes françaises à suivre au parabadminton lors des Jeux paralympiques. Faustine Noël – née un 25 décembre, ça ne s’invente pas – va disputer à Paris ses deuxièmes Olympiades. À Tokyo, elle s’était illustrée en double mixte SL3-SU5 en remportant une médaille d’argent avec Lucas Mazur (qui a aussi été médaillé d’or en simple dans sa catégorie).

Bien qu’aussi engagée en simple femmes, la parabadiste compte se focaliser sur le double mixte pour décrocher une breloque dans la capitale française. "Le simple dames est moins un objectif parce que sur le double mixte, on a des chances de médaille", affirmait-elle au média Les Sportives en mai dernier. "Aux Jeux, je vais chercher à faire des gros matches et à me donner des petits objectifs personnels, mais le principal ce sera le double mixte."

  • Léa Ferney, la parapongiste précoce

Alors qu’elle vient tout juste de fêter ses 20 ans le 21 juin, Léa Ferney est déjà une valeur sûre de la délégation tricolore en para-tennis de table. Pour ses premiers Jeux à Tokyo, elle s’est hissée en finale et a gagné la médaille d’argent dans sa catégorie Classe 11 (sportifs ayant une déficience intellectuelle). Avec une médaille à seulement 17 ans au ping-pong, son parcours rappelle celui d'un autre pongiste français qui s’est récemment illustré…

Mais Léa Ferney ne veut pas s’arrêter là : après avoir été sacrée championne du monde en 2022, la parapongiste veut maintenant se parer d’or à Paris. Pour y parvenir, elle s’entraîne 15 à 20 heures par semaine et n’a de cesse d’améliorer son jeu, comme l’explique l’un de ses entraîneurs, Yann Yvray : "Elle a beaucoup bossé pendant ces quatre ans, ses adversaires aussi certes, mais elle a vraiment beaucoup bossé. Elle n’arrête pas, on ne la lâche pas ! Donc il n’y a pas de raison de ne pas y croire."