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JO 2024 - haltérophilie : Lasha Talakhadze, l'homme fort des Jeux olympiques de Paris
Aux JO de Paris, Lasha Talakhadze, le porte-drapeau de la Géorgie, a encore un peu plus l'occasion d'entrer dans la légende de son sport. Il pourrait rejoindre le club très fermé des haltérophiles triples champions olympiques. Mais cette discipline, minée par la corruption et le dopage, est en sursis dans le programme des JO.
JO 2024 - haltérophilie : Lasha Talakhadze, l'homme fort des Jeux olympiques de Paris

L'haltérophilie est l'un des sports qui étaient déjà présents lors des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, à Athènes, en 1896. Même si cette discipline est beaucoup moins médiatisée que d'autres sports, elle compte aussi quelques stars.

Parmi elles figure Lasha Talakhadze, porte-drapeau de la Géorgie pour la deuxième fois de suite. À Paris, il pourrait devenir, samedi 10 août, champion olympique pour la troisième fois, une première dans la catégorie la plus lourde. Seuls quatre hommes ont déjà réussi cet exploit dans différentes catégories, le premier étant l'illustre Naim Süleymanoglu (1988, 1992, 1996).

Le Turc a été suivi par son compatriote Halil Mutlu (1996, 2000, 2004), Kakhi Kakhiashvili (1992, 1996 et 2000), qui a concouru pour l'équipe unifiée après l'éclatement de l'URSS, puis la Grèce, ainsi qu'un autre Grec, Pyrros Dimas (1992, 1996 et 2000).

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Lasha Talakhadze est invaincu depuis 2015 : il est septuple champion du monde en titre et détient le record toutes catégories au total olympique (492 kg) chez les +102 kg.

Seule interrogation, le Géorgien, âgé de 30 ans et sujet à des genoux grinçants, n'a plus concouru depuis près d'un an et son septième titre mondial, décroché en septembre 2023 en Arabie saoudite. Reste qu'il avait gagné avec une marge tellement phénoménale (47 kg) sur son dauphin aux JO de Tokyo qu'il est difficile de ne pas l'imaginer se couvrir d'or dans la capitale française pour la troisième fois de suite après son premier succès à Rio.

Une discipline en sursis

La carrière de ce golgoth géorgien d'1 m 97 et plus de 180 kilos a toutefois été entachée par une suspension de deux ans (2013-2015) pour un contrôle antidopage positif au stanozolol, un stéroïde anabolisant. L'haltérophilie est depuis longtemps minée par ce type d'affaires au point de représenter plus du quart des contrôles positifs dans l'histoire des JO.

Comme le rapporte le site de France Info, "au total, 34 haltérophiles médaillés aux Jeux de Pékin (2008) et de Londres (2012) ont ainsi été déclassés et déchus de leur médaille par le CIO, entraînant de nombreuses réattributions de médailles, des années après".

Cette discipline a d'ailleurs failli être exclue des JO de Los Angeles 2028. Pour survivre, la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF) a confié son programme antidopage à l'Agence de contrôles internationale (ITA), un organisme de contrôle indépendant, et a délégué au Tribunal arbitral du sport (TAS) l'adoption de sanctions.

Ce dernier a ainsi prononcé l'inéligibilité à vie à l'encontre de l'ex-président de la Fédération internationale d'haltérophilie, le Hongrois Tamas Ajan. Poussé à la démission en 2020 après vingt ans de règne, il a notamment été condamné pour "falsification" dans des procédures antidopage.

Avec AFP

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