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Jo de Paris 2024 : "Les absents ont toujours tort"
Publié le : 07/08/2024 - 07:42

A la Une de la presse, ce mercredi 7 août, la guerre des nerfs entre Israël, le Hezbollah et l’Iran, où la répression contre le mouvement "Femme, Vie, Liberté", ne faiblit pas. La course à la présidentielle algérienne transformée en simple formalité pour Abdelmajid Tebboune. Les Jeux olympiques côté politique. Et les regrets des Parisiens ayant fui la capitale pour échapper aux JO.

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A la Une de la presse, la guerre des nerfs au Proche-Orient, où le Hezbollah revendique des attaques quasi-quotidiennes contre Israël, qui riposte en bombardant le Liban.

Une semaine après l’assassinat de son chef militaire, Fouad Chokor, le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, martèle que la riposte "viendra sûrement", tout en disant à présent que le Hezbollah doit agir "avec courage mais aussi avec doigté", "sans impulsivité". Bref, Hassan Nasrallah "joue les prolongations", et L’Orient-Le Jour, le quotidien francophone libanais, fait état de la visite "inattendue", lundi, à Téhéran, de l’ancien ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, pour afficher son soutien à l’Iran et ses alliés, mais aussi éviter tout "embrasement incontrôlable du conflit".

Guerre des nerfs, et drôle de guerre, racontée dans Libération par des soldats français de la Finul, la mission des Nations unies chargée du maintien de la paix le long de la Ligne bleue, entre le Sud-Liban et Israël. Un officier français témoigne de l’étrange chorégraphie mettant en scène, "des deux côtés, des règles d’engagement assez codifiées, avec des sortes d’équivalences. Pour deux missiles (israéliens) sur une maison vide, vont par exemple répondre 40 tirs d’artillerie (du Hezbollah) au milieu des champs", chaque côté prenant grand soin de ne pas franchir de ligne rouge.

Et pendant que ses affidés montrent les muscles, le régime iranien continue la répression du mouvement "Femme, vie, liberté". Le Monde fait état d’une "campagne de harcèlement et de répression contre les militantes des droits des femmes" qui ne semble pas faiblir, à l’approche du deuxième anniversaire du grand mouvement de contestation qui avait suivi la mort Mahsa Amini, en septembre 2022. D’après Le Monde, douze féministes, onze femmes et un homme, ont été condamnés dans la seule province du Guilan, dans le nord de l’Iran à plus de soixante ans de prison, en cumulé.

Le Monde, qui revient également sur le placement sous contrôle judiciaire, dimanche, en Algérie de trois candidats à la présidentielle du 7 septembre pour "corruption politique". Le journal précise que ces candidats, dont fait partie Saïda Neghza, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, "connue pour être un poil à gratter du régime" sont accusés d’avoir "acheté des parrainages d’élus". Le président sortant Abdelmajid Tebboune n'affrontera donc, à l’arrivée, que deux candidats, dans un scrutin qui s’annonce comme "une formalité", selon Les Echos. Le match politique semblant plié d’avance, la presse algérienne, notamment TSA Algérie, s’intéresse davantage aux combats qui se déroulent actuellement sur les rings, aux JO de Paris, où Imane Khelif s’est qualifiée hier pour la finale des moins de 66kg - une belle revanche pour la boxeuse algérienne, qui se voit enfermée depuis son premier combat dans une polémique sur son soi-disant "manque de féminité".

Imane Khelif fait partie du millier d’athlètes africains présents aux JO de Paris. A mi-parcours, Le Pays, le journal burkinabé fait un premier bilan de cette édition parisienne. Un bilan plutôt "mitigé", pour le moment. Mais le journal espère que "la moisson (sera) bien meilleure" dans les jours à venir, avec l’entrée en lice des ambassadeurs africains en course, en saut, et taekwondo. Le Pays n’exclut pas que le record de Rio, 45 médailles pour le continent en 2016 puisse même être battu. Le journal assure que les athlètes africains ont bien l’intention de prouver "qu’ils ne sont pas venus en villégiature dans la Ville lumière, encore moins pour faire de la planche à pagaie sur la Seine".

Pas de médailles en revanche, hier, pour la France, mais six équipes de France masculines et féminines toujours en lice pour un titre olympique - "une maîtrise collective qui témoigne d’un vrai savoir-faire", à en croire Le Parisien/Aujourd’hui en France.

En attendant les médailles en "sport co", Libération s’est demandé "à qui profitent ces Jeux", politiquement parlant. D’après Libé, "si la gauche a porté la candidature de Paris et largement préparé l’organisation des JO, elle voit aujourd’hui l’exécutif tenter d’en récolter les lauriers", tandis que le RN, lui, passerait "à côté de l’événement". Vilipendée depuis des mois, la maire socialiste de Paris, savoure sa revanche. Dans un entretien au Monde, Anne Hidalgo lâche ses coups contre "l’idéologie", qui selon elle, aurait cherché à "détruire" "la fraternité et l’humanisme", dont Paris serait le symbole. "Fuck aux réacs, fuck à (l’)extrême droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous !".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à très vite, je vous propose de jeter un cil au Figaro, auquel des Parisiens ayant fui la capitale, justement, pour échapper aux JO, à l'afflux de touristes et autres problèmes éventuels dans les transports, ont fait leur mea culpa. Ces Parisiens expliquent que la ferveur qui a gagné leur ville leur fait finalement regretter ce choix. Les absents ont toujours tort.

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