A la Une de la presse, ce mardi 30 juillet, les célébrations, aujourd’hui, au Maroc, de la Fête du Trône, qui marquent cette année les 25 ans de règne de Mohammed VI. L’occasion de faire le bilan, à la fois social, et diplomatique, de ce demi-siècle de pouvoir. Les JO de Paris à l’épreuve du changement climatique. Et une nouvelle moisson de médailles françaises.
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A la Une de la presse, les célébrations, aujourd’hui, au Maroc, de la Fête du Trône, qui marquent cette année les 25 ans de règne de Mohammed VI.
A cette occasion, le souverain a gracié plus de 2000 prisonniers, dont Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, trois journalistes détenus depuis plusieurs années, selon le site marocain Hespress, qui précise que ces grâces n’annulent pas leur «culpabilité» mais traduisent la volonté de Mohammed VI de «consacrer les principes de tolérance et de clémence et de donner une seconde chance aux condamnés». Le Monde rappelle qu’Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, sont «connus pour leurs critiques du pouvoir» et qu’ils avaient rejeté les accusations d’agressions sexuelles retenues contre eux, «estimant qu’il s’agissait, en réalité, d’une manière de les punir (pour) leurs opinions». Le Monde, qui rappelle aussi que le Maroc figure actuellement à la 129eme place, sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.
Le roi Mohammed VI a aussi évoqué la crise de l’eau au Maroc, dans son discours à la nation, hier soir. Alors que le Maroc subi sa 6ème année de sécheresse consécutive, nos confrères de RFI ont rencontré des agriculteurs qui racontent comment ils tentent de s’adapter à la sécheresse, comme ce producteur de melons et de pastèques, reconverti dans la culture de pommes de terre, beaucoup moins consommatrices en eau. Les difficultés du secteur agricole contribuent à leur tour à aggraver les inégalités sociales, «toujours criantes dans le royaume», d’après Libération – qui relève que les «importantes réformes économiques» mises en place par le roi, n’ont pas permis de réduire ces inégalités. D’après un rapport publié par les autorités, 10 % des Marocains les plus aisés possèdent actuellement onze fois plus que les 10 % des Marocains les plus pauvres.
Libération, qui dresse ce matin le bilan des relations franco-marocaines, de ces dernières années. Le journal raconte comment les relations se sont progressivement tendues progressivement depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, concentré au départ sur l’Algérie et «indifférent aux us et coutumes de la monarchie chérifienne». Tendues au point de «se glacer» au moment de l’affaire Pegasus, qui a révélé la mise sur écoute du téléphone du président français, en 2021. D’après le journal, un dégel diplomatique «semble (toutefois) en cours», surtout depuis qu’est évoquée la possibilité que la France infléchisse sa position sur le Sahara-Occidental, dans le sillage des Etats-Unis et de l’Espagne. Une perspective qui provoque, évidemment, la fureur des Algériens. Ces derniers dénoncent déjà une rupture historique allant contre leurs intérêts - ou quand la France se retrouve, une fois de plus, «écartelée» entre Rabat et Alger, «au cœur du conflit entre les deux puissances du Maghreb», selon Le Point.
Du réchauffement diplomatique au réchauffement climatique. Alors que les 21 et 22 juillet ont été les journées les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde, la France subit à son tour sa première vague de chaleur de l’année. Tout finir par arriver: Jacques Chirac cité, ce matin, à la Une de L’Humanité. «Et pourtant, elle brûle» : le journal rappelle que les pays du Sud, les pays les plus pauvres de la planète, sont les plus durement touchés par le changement climatique. Dans un registre moins dramatique et JO oblige, les quotidiens, dont le journal belge Le Soir, s’intéressent notamment aux conséquences des canicules pour les sportifs pratiquant leur discipline en plein air: insolation, exposition aux UV et risques de cancer de la peau, ou encore augmentation des maladies infectieuses, transmises par exemple par les tiques et les moustiques. The Washington Post évoque un «défi» pour les athlètes participant aux JO de Paris, en rappelant que l’absence de climatisation dans le village olympique a conduit les États-Unis et plusieurs autres pays à installer des climatiseurs portables «pour assurer un environnement de sommeil confortable».
Les fortes chaleurs n’ont cependant pas empêché les athlètes français de récolter une nouvelle moisson de médailles, hier. «Médailles d’or et soleil de plomb»: Libération parle d’un «coup de chaud sur les JO», qui risque de «peser sur les organismes et donc sur les performances». Libé, qui s’interroge, au passage, sur l’attribution aux Alpes françaises du des JO d’hier 2030: «Est-ce bien raisonnable, alors que la neige fait déjà souvent défaut?». En attendant, «les Bleus sont chauds» et Le Parisien/Aujourd’hui en France se félicite des 8 nouvelles médailles françaises, dont deux en or. «La France whouaouh!»: L’Equipe n’a plus de mots après la «journée exceptionnelle» d’hier, marquée par le titre de Nicolas Gestin en canoë et le doublé de Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer en escrime, qui amènent l'équipe de France au deuxième rang du tableau des médailles.
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