Après des mois de rumeurs, la tablette d'Apple est devenue, mercredi, une réalité. Entre e-reader et netbook, l'iPad fait la synthèse entre plusieurs produits déjà existant. Une sorte de chaînon manquant qui doit maintenant trouver son public.
San Francisco, mercredi 27 janvier, 10h10. Steve Jobs lâche le nom : iPad. Le PDG d’Apple vient de mettre fin à plusieurs mois de rumeurs en présentant officiellement la très attendue tablette tactile. Elle sera disponible aux Etats-Unis à partir de mars et plus tard dans l’année dans le reste du monde. Son prix en Europe n’est pas encore connu - mais aux Etats-Unis, il dépendra de la capacité de stockage (à partir de 16 GO) et des connexions internet (wi-fi ou 3G) et débutera à 499 dollars. Steve Jobs a présenté son bébé comme un gadget du troisième type, quelque part entre le smartphone et l’ordinateur portable. Mais par plusieurs aspects, l’iPad concurrence plusieurs produits déjà disponibles.
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© {{ scope.credits }}e-reader : Amazon, prends garde à toi et à ton Kindle. L’autre grande annonce du soir d’Apple est le lancement d’une librairie numérique sur le principe d’iTunes qui sera baptisé iBook. L’iPad se destine donc à être un concurrent direct de la liseuse d’Amazon. Steve Jobs et ses troupes ont à cet effet conclu des partenariats avec plusieurs éditeurs anglophones, comme Penguin ou Harrap's. Le joujou d’Apple a, néanmoins, plusieurs désavantages par rapport à un e-reader classique. Son écran, plus lumineux, sera plus fatigant pour les yeux. Et avec une autonomie théorique de 10 heures, il n’arrive pas à la cheville des 70 heures de ses concurrents.
Ordinateur portable : Pourquoi transporter un ordinateur de près de 3 kg (poids moyen) avec soi, lorsqu’on peut faire tout ou presque avec un iPad qui ne pèse que 700 grammes ? La tablette permet d’aller sur l’Internet, d’utiliser des logiciels comme Word ou Excel (version Mac) ou encore de regarder des vidéos ou des photos. Reste que, contrairement à n’importe quel ordinateur portable, elle ne supporte pas Flash, la technologie à la base de plusieurs site web (notamment pour regarder les vidéos sur France 24.com) et surtout de plusieurs plateformes en ligne de vidéos, comme le très populaire Hulu aux Etats-Unis. Et surtout, l’iPad n’est pas multitâches, ce qui signifie qu’il sera impossible d’être sur l’Internet et d’écrire un document word en même temps.
itConsole de jeux portable : Avec l’explosion des jeux vidéo sur téléphone portable, les fabricants de consoles de jeu (Nintendo, Sony) se font déjà du souci. Mais ils comptent sur des écrans plus grands et mieux adaptés pour garder la main haute sur le marché. Erreur ! L’iPad arrive avec un écran de 25 cm de diagonale et tous les jeux qui existent déjà pour l’iPhone (soit plus de 20 000). Mais si la tablette est certes une plateforme séduisante pour un joueur affalé dans son canapé, sa taille la rend tout de même moins pratique qu’une Nintendo DS ou une Sony PSP dans les transports en commun.
iPhone/iPod Touch : La plupart des commentateurs ont qualifié l’iPad d’iPod ou d’iPhone géant. La comparaison est facile puisque le design est similaire et l’interface à base d’iTunes et d’App Store (pour télécharger des applications) est la même. Mais par rapport à l’iPhone, la tablette ne permet pas de passer des coups de fil ni de prendre des photos. Elle est donc plus proche de l’iPod Touch. Mais est-ce que le grand écran justifie de dépenser 500 dollars quand le lecteur multimédia d’Apple coûte 300 dollars de moins ?