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Un bateau de migrants prend feu au large d'Haïti, au moins 40 morts
Un bateau de migrants a pris feu au large d'Haïti, faisant au moins 40 morts et plusieurs blessés, a annoncé vendredi une agence onusienne. Ce drame illustre l'ampleur de la crise dans ce pays pauvre des Caraïbes qui est en proie à un regain de violences des gangs depuis le début de l'année.

Seulement la moitié des migrants haïtiens à bord d'une embarcation ont pu être sauvés dans l'océan Atlantique, au large d'Haïti. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué, le 19 juillet, que 41 migrants ont été secourus par les gardes-côtes haïtiens et sont actuellement pris en charge, tandis qu'onze autres ont été transportés vers un hôpital pour être soignés, notamment pour des brûlures.

"Le navire, transportant plus de 80 personnes, a quitté Labadie (dans le nord d'Haïti, ndlr) en direction des îles Turques-et-Caïques" avant de prendre feu au large, a précisé l'agence dans un communiqué.

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"La situation socio-économique d'Haïti est à l'agonie. L'extrême violence de ces derniers mois n'a fait qu'inciter les Haïtiens à recourir encore davantage à des mesures désespérées" pour fuir le pays, a réagi Grégoire Goodstein, chef de mission de l'OIM dans le pays.

Des départs de bateau en augmentation

Depuis le 29 février, les gardes-côtes haïtiens du nord du pays ont observé une augmentation du nombre de tentatives et de départs par bateau de migrants, rapporte l'OIM.

"Le manque d'opportunités économiques, l'effondrement du système de santé, les fermetures d'écoles et l'absence de perspectives poussent de nombreuses personnes à considérer la migration comme le seul moyen de survie", poursuit l'organisation.

Haïti, qui vivait déjà une profonde crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis le début de l'année, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces, disant vouloir renverser le Premier ministre contesté Ariel Henry.

Ce dernier a fini par démissionner et a été remplacé par des autorités transitoires qui doivent s'atteler à la tâche monumentale de rétablir la sécurité : la capitale est à 80 % aux mains des gangs, accusés de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.

Tags: Haïti, Migrants,