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Près de 4 000 personnes susceptibles de menacer les JO écartées, annonce Gérald Darmanin
Des enquêtes administratives réalisées pour toutes les personnes qui participeront de près ou de loin cet été aux Jeux olympiques et paralympiques ont conduit à écarter 3 922 personnes susceptibles de représenter une menace, selon le ministre de l'Intérieur.

Les chiffres ont été donnés par Gérald Darmanin. Quelque 870 000 enquêtes administratives ont conduit à écarter des Jeux Olympiques et paralympiques 3 922 personnes susceptibles de constituer une menace sur la sécurité de l'événement, a indiqué, mercredi 17 juillet, le ministre de l'Intérieur.

"Nous serons à temps pour atteindre le million d'enquêtes" le jour de l'ouverture des Jeux, a-t-il précisé lors d'un point-presse à Paris.

Dans le détail, 131 personnes "fichées S" (pour sûreté de l'État), 18 personnes fichées pour radicalisation islamiste, 167 personnes fichées à l'ultragauche et 80 à l'ultradroite, se sont vu refuser leur accréditation, a précisé le ministre de l'Intérieur.

Gérald Darmanin a également évoqué des "gens soupçonnés d'ingérence", citant l'exemple de citoyens "russes ou biélorusses", des personnes "avec un casier judiciaire" ou "sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français" (OQTF).

Ces enquêtes de sécurité ont été réalisées pour toutes les personnes qui participeront de près ou de loin cet été aux Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) : athlètes, entraîneurs, journalistes, volontaires, agents de sécurité privée ou même riverains de la cérémonie, etc.

Mesures administratives

Par ailleurs, le ministre a indiqué que 155 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) et 164 visites domiciliaires avaient été réalisées en lien avec les JO.

Ces mesures administratives ciblent "des personnes très dangereuses ou pouvant potentiellement passer à l'acte" et servent à les "tenir à distance de la cérémonie d'ouverture ou des Jeux olympiques".

Dans une lettre envoyée au Défenseur des droits, l'avocat Vincent Brengarth, qui défend un homme faisant l'objet d'une Micas notifiée fin juin, met en garde contre la multiplication de "mesures attentatoires aux libertés", dans un contexte de "domination du discours sécuritaire".

"Plus que jamais, le droit d'exception s'immisce dans la vie du quotidien des justiciables, suivant des motivations toutes parcellaires pour lesquelles le ministère de l'Intérieur excelle et sans qu'un véritable contrôle juridictionnel ne soit exercé", affirme-t-il.

Près de 4 000 personnes susceptibles de menacer les JO écartées, annonce Gérald Darmanin

Avec AFP