A la Une de la presse, ce mardi 18 juin, la campagne pour les législatives anticipées en France, où les regards se concentrent sur le programme du Rassemblement national, arrivé en tête aux européennes. La probable adoption du mariage homosexuel en Thaïlande, et un entretien avec le capitaine de l’équipe de France de rugby, pour que l’homosexualité ne soit plus une "honte", ni un "tabou" dans ce sport. Enfin, des nouvelles de l’Euro de foot.
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A la Une de la presse, la campagne pour les législatives anticipées en France, où les regards se concentrent sur le programme du Rassemblement national, arrivé en tête aux européennes. S’il arrive au pouvoir le 7 juillet prochain, que fera le RN? Le Parisien/Aujourd’hui en France a posé la question à son président. D’après Jordan Bardella, son "ambition est de remettre de l’ordre à la fois dans les comptes de l’État et les rues du pays", avec comme priorités le pouvoir d’achat, la sécurité et l’immigration. Jordan Bardella, qui prévient qu’il n’ira à Matignon que si, et seulement si, le RN obtient la majorité absolue.
Priorité au pouvoir d’achat, à la sécurité, et à l’arrêt de "la submersion migratoire" : "Au-delà du frisson face à ce slogan, il faut bien le reconnaître, tout cela n’est pas très précis" : le site d’info Les Jours critique "des annonces vagues, sans la moindre explication sur leur faisabilité". Le RN, qui garde son mantra de la "préférence nationale", rebaptisée "priorité nationale" : empêcher les étrangers d’accéder aux emplois, aux logements, ou encore aux prestations sociales - une politique de discrimination qualifiée d’"apartheid à la française", par L’Humanité. Le journal dénonce un projet "qui semble inapplicable en droit actuel, mais rappelle ce qu’est l’extrême droite". De son côté, Libération s’inquiète des ambitions culturelles de l’ex-FN, dont il a étudié les prises de position à la commission des affaires culturelles et de l’éducation à l’assemblée. "Fixette antiwoke, privatisation de l’audiovisuel public", entre autres. Libé évoque une "impasse culture", avec un dessin de Coco d’après "Le Cri" de Munch, montrant, pêle-mêle, Jeanne d’Arc, l’animateur télé Pascal Praud et sa chaîne, CNews, des drapeaux tricolores et des églises. "La France éternelle", en somme.
Le programme du Rassemblement national est observé de près, également, par la presse étrangère. Dans le journal belge Le Soir, la politologue Cécile Leconte explique que la stratégie du parti consiste à en dire "le moins possible" pour tenter de séduire des électeurs, une "stratégie du silence" qui risque toutefois d’être difficile à maintenir jusqu’au 7 juillet. Du côté de la presse anglo-saxonne, The Financial Times affirme que les chefs d’entreprise, préfèrent nouer des "liens" avec le RN, plutôt qu’avec la gauche, les patrons étant, selon lui, "plus alarmés par le programme fiscal radical de l’alliance de gauche que par les promesses non financées du RN". Le programme du RN séduit davantage les milieux économiques mais aussi les jeunes. Le journal suisse Le Temps observe que la jeunesse française "n’emmerde plus le Front national", cette phrase choc qui a été le slogan des manifestations de 2002, contre l’accession de Jean-Marie Le Pen à l’Elysée et tirée du morceau "Porcherie", du groupe Bérurier Noir, sorti dans les années 1980.
Le RN, qui dit désormais ne plus être opposé au mariage homosexuel, adopté en France en 2013. D’après le Bangkok Post, la Thaïlande est sur le point de franchir le pas à son tour, aujourd’hui même, après un très long débat, entamé au début des années 2000. L’adoption du projet de loi sur "l’égalité du mariage", ferait de la Thaïlande le troisième pays d’Asie à l’autoriser, après Taïwan et le Népal, selon The Guardian, qui précise que le mariage homosexuel bénéficie d’un large soutien populaire, mais qu’une grande partie du pays, à majorité bouddhiste, s’y oppose toujours, "au nom de valeurs traditionnelles et conservatrices".
L’homosexualité reste un tabou dans de nombreux pays et dans de nombreux milieux, et c’est précisément parce qu’il veut que l’homosexualité ne soit plus un "tabou" ni une "honte" dans le rugby, qu’Antoine Dupont, star du Stade toulousain et capitaine de l’équipe de France, a décidé de prendre la parole. Troisième sportif à s’exprimer dans le magazine gay Têtu, après les footballeurs Antoine Griezmann et Olivier Giroud, le joueur dit vouloir "que tous les joueurs se sentent bien avec leur sexualité". Aujourd’hui, un seul joueur de rugby professionnel est ouvertement homosexuel : Jérémy Clamy-Edroux, mais Antoine Dupont "doute fort qu’il n’y ait qu’un seul gay sur les terrains".
Des terrains de rugby à l’armée, The New York Times raconte l’histoire émouvante du colonel américain Edward Thomas Ryan. Sa nécrologie, publiée il y a dix jours, comprenait ces mots : "Je dois vous dire encore une chose. J'ai été gay toute ma vie. Je suis désolé de ne pas avoir eu le courage de le dire. J'avais peur d'être ostracisé". Une révélation qui a déclenché une vague d’hommages en ligne, selon le quotidien américain.
De leur côté, les Français ont vaincu les Autrichiens. Un petit but à zéro et un gros bobo pour Kylian Mbappé, sorti prématurément à cause d’une fracture au nez, tout sanguinolent à la Une de L’Equipe. D’après Le Monde, le capitaine des Bleus va suivre des soins "dans les prochains jours, sans (toutefois) subir d’intervention chirurgicale dans l’immédiat", et "un masque va être confectionné" pour lui permettre de revenir dans la compétition. Le prochain match de la France se tiendra vendredi, face aux Pays-Bas. Avec ou sans Kylian Mbappé.
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