Une rencontre dantesque pour Novak Djokovic, N.1 mondial et tenant du trophée, qui s'est sorti du piège nocturne tendu par l'Italien Lorenzo Musetti (30e) 7-5, 6-7 (6/8), 2-6, 6-3, 6-0, au bout de la nuit et de l'effort dimanche 2 juin au troisième tour de Roland-Garros.
Mené deux sets à un à 1 H 30 du matin, dans un match lancé après 22 H 30 samedi soir sur le court Central, Djokovic a fini par venir à bout de Musetti à 3 H 06 du matin, après 4 h 29 min de jeu. Jamais un match ne s'était achevé aussi tard à Roland-Garros. En huitièmes de finale, le Serbe aux 24 titres du Grand Chelem affrontera l'Argentin Francisco Cerundolo (27e), un seul set perdu au fil de ses trois premiers tours.
"C'est peut-être le plus beau match que j'aie joué ici, a déclaré Djokovic en français, encore sur le court. C'est impossible de dormir maintenant avec toute cette adrénaline. Si vous avez une fête, je viens !"
Djokovic, qui vient de fêter ses 37 ans, vit jusque-là une saison à des années-lumière de ses standards habituels : il n'a pas encore remporté le moindre tournoi ni même joué de finale.
Ruud et Zverev qualifiés
Dans un match lancé tardivement, la faute à une programmation encore chamboulée par la pluie, "Nole" est passé à un point de mener deux manches à zéro, quand il a mené 6 points à 5 dans le jeu décisif. Mais sa deuxième balle mollassonne a été mise à profit par Musetti.
Deux points plus tard, à pile 1 H du matin, l'Italien a égalisé à un set partout, d'une volée liftée de coup droit suivie d'une volée de revers.
Puis Djokovic a traversé la troisième manche comme un fantôme, apparemment à bout de souffle, parfois plié en deux, comme au ralenti, sans énergie ni flamme, et permis à Musetti de prendre l'avantage deux sets à un, en lâchant une dernière volée sans aucune conviction.
Au bord de dévisser, comme déséquilibré pendant certains points, le N.1 mondial a trouvé on ne sait où les ressources pour se relancer quand il semblait ne plus y avoir d'issue. Un break, puis deux pour mener 5-2, et empocher la quatrième manche 6-3. Et un cavalier seul pour finir dans le set décisif, sur un ultime retour gagnant.
Tard dans la nuit, le Norvégien Casper Ruud, N.7 mondial et double finaliste sortant de Roland-Garros, s'est lui hissé en huitièmes de finale aux dépens de l'Argentin Tomas Martin Etcheverry (29e) 6-4, 1-6, 6-2, 6-2.
Comme, plus tôt dans la journée, le N.4 mondial Alexander Zverev, tombeur au premier tour du roi en son royaume, Rafael Nadal, qui ne s'en est sorti qu'au super tie-break du cinquième set contre le Néerlandais Tallon Griekspoor (25e) 3-6, 6-4, 6-2, 4-6, 7-6 (10/3).
Avec Reuters et AFP