Leslie Voltaire, membre du nouveau Conseil présidentiel de transition en Haïti, a accordé un entretien à France 24 depuis Port-au-Prince. "Nous représentons toute la nation haïtienne. Toutes les forces vives de la nation sont représentées dans ce Conseil. On ne peut pas échouer", assure Leslie Voltaire, alors que l'île est confrontée à une situation humanitaire et sécuritaire catastrophique.
Membre du parti Fanmi Lavalas, Leslie Voltaire a répondu aux questions de France 24, depuis la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Cette ville est contrôlée à 80% par des bandes criminelles, accusées d'exactions multiples : meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.
Leslie Voltaire est l'un des neuf membres du Conseil de transition, qui a prêté serment le 25 avril. Cette nouvelle instance dirigeante doit désigner un nouveau gouvernement et organiser de nouvelles élections au plus tard le 7 février 2026.
"Je pense que c'est réaliste parce que les circonstances nous permettent de penser et d'être optimiste", commente Leslie Voltaire. Son pays souffre depuis des dizaines d'années d'une instabilité politique chronique.
D'immenses défis attendent le Conseil présidentiel de transition sur le terrain. L'île est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres produits de base.
L'ancien ministre fonde de sérieux espoirs dans le déploiement ces jours-ci d'une force multinationale, chargée de soutenir la police nationale face aux gangs. Selon lui, des résultats rapides permettraient de rétablir un minimum d'ordre et de confiance.