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Sur fond de guerre à Gaza et de tensions ravivées entre Israël et l'Iran, un "bombardement", dont l'origine demeure inconnue pour le moment, a fait des victimes dans la nuit de vendredi à samedi sur une base militaire en Irak, ont rapporté des sources de sécurité. Par ailleurs, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh est arrivé vendredi soir en Turquie. Retrouvez les événements au Proche-Orient heure par heure.

  • ​​​​​3 h 21 : le ministre iranien des Affaires Ă©trangères minimise l'attaque de drones

Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que Téhéran enquêtait sur l'attaque menée plus tôt dans la journée en Iran, minimisant l'incident et ajoutant qu'aucun lien avec Israël n'avait été démontré.

Hossein Amirabdollahian, en déplacement aux États-Unis pour assister à une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Moyen-Orient, a déclaré à NBC News que des drones avaient décollé depuis le territoire iranien et volé sur une centaine de mètres avant d'être abattus.

"Ils ressemblent plus aux jouets dont se servent nos enfants qu'à des drones", a-t-il dit. "Il n'a pas été prouvé qu'il existe un lien entre eux et Israël", a indiqué Hossein Amirabdollahian, ajoutant que l'Iran enquêtait sur la question et que les informations relayées par les médias étaient inexactes, selon les informations de Téhéran.

  • 2 h 52 : une agence des Nations unies a acceptĂ© de contribuer Ă  la distribution de l'aide Ă  Gaza par voie maritime

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a accepté de participer à la distribution de l'aide aux civils de Gaza une fois que l'armée américaine aura achevé la construction d'un quai pour le transport de l'aide humanitaire par voie maritime, ont déclaré des responsables américains vendredi.

L'implication de l'agence de l'ONU pourrait aider Ă  rĂ©soudre l'un des principaux obstacles auquel les États-Unis sont confrontĂ©s : la rĂ©ticence des organisations d'aide Ă  gĂ©rer la distribution sur le terrain en l'absence de changements significatifs de la part d'IsraĂ«l.

  • 00 h 27 : un "bombardement" visant la base militaire de Calso, en Irak, fait des victimes

Un "bombardement" a fait des victimes dans la nuit de vendredi Ă  samedi sur une base militaire en Irak abritant des troupes de l'armĂ©e et d'anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi, ont rapportĂ© des sources de sĂ©curitĂ© dans un contexte rĂ©gional dĂ©jĂ  explosif.

Interrogés par l'AFP, un responsable militaire et un responsable du ministère de l'Intérieur n'étaient pas en mesure d'identifier les responsables de ce bombardement aérien ayant visé la base de Calso, dans la province de Babylone (centre), ni de dire s'il s'agissait d'une frappe de drone.

Un responsable au ministère de l'Intérieur avait initialement fait état d'un bilan "d'un mort et de huit blessés" dans un "bombardement aérien". Mais le Hachd al-Chaabi, coalition de groupes armés pro-Iran a confirmé dans un communiqué des "blessés", sans en préciser le nombre, et des "pertes matérielles" dans une "explosion".

  • L'essentiel de la veille

La communautĂ© internationale a lancĂ© vendredi des appels Ă  la retenue après une attaque contre l'Iran attribuĂ©e Ă  IsraĂ«l, dans un contexte d'escalade croissante au Moyen-Orient depuis le dĂ©but de la guerre dĂ©vastatrice Ă  Gaza. Des explosions ont Ă©tĂ© entendues avant l'aube près d'une base militaire près d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

Si les autorités iraniennes ont minimisé l'impact et n'ont pas directement accusé Israël, les médias américains, citant des responsables américains, ont rapporté qu'il s'agissait d'une opération israélienne en représailles à une attaque inédite aux drones et missiles menée par l'Iran contre Israël le 13 avril. Israël avait promis de faire "payer" à l'Iran, son ennemi juré, le prix de son attaque.

Par ailleurs, des frappes israéliennes ont également visé une position militaire dans le sud de la Syrie, selon le ministère syrien de la Défense et une ONG.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh est arrivé vendredi soir en Turquie et doit être reçu par le président Recep Tayyip Erdogan au moment où le Qatar dit vouloir "réévaluer" son rôle de médiateur dans le conflit à Gaza.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que plus de 34 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début du conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

Avec AFP et Reuters

Ă€ savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la SantĂ© de Gaza dirigĂ© par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la SantĂ© Ă  Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont Ă©tĂ© tuĂ©s, que ce soit par des frappes aĂ©riennes et/ou des tirs de barrage israĂ©liens ou des tirs de roquettes palestiniens ratĂ©s. Il dĂ©crit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israĂ©lienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la SantĂ© de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP