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L'agence Fitch abaisse à "négative" la perspective de crédit de la Chine
L'agence de notation Fitch a abaissé mercredi la perspective du crédit souverain de la Chine à "négative", citant des risques croissants pour les finances publiques du pays. Une décision qualifiée de "regrettable" par Pékin.

La dette publique et les déficits budgétaires de la Chine inquiètent. L'agence Fitch a abaissé mercredi 10 avril la perspective du crédit souverain de la Chine à négative, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

"La révision des perspectives reflète les risques croissants qui pèsent sur les finances publiques de la Chine alors que le pays est confronté à des perspectives économiques plus incertaines", a indiqué l'agence dans un communiqué de presse.

"Les déficits budgétaires importants et l'augmentation de la dette publique au cours des dernières années ont érodé les réserves budgétaires du point de vue de la notation", a averti l'agence.

"La politique budgétaire est de plus en plus susceptible de jouer un rôle important dans le soutien de la croissance au cours des prochaines années, ce qui pourrait maintenir la dette sur une tendance régulière à la hausse", a-t-elle ajouté.

Crise de l'immobilier et chômage des jeunes

Le ministère chinois des Finances a rapidement réagi, jugeant cette décision "regrettable". "Les résultats montrent que le système d'indicateurs de la méthodologie de notation du crédit souverain de Fitch n'a pas réussi à refléter de manière efficace et proactive les efforts déployés par Pékin pour promouvoir la croissance économique", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Mais Fitch a confirmé la note de crédit de la Chine à "A+", une décision qui, selon l'agence, reflète "l'économie vaste et diversifiée du pays, ses perspectives de croissance du PIB toujours solides par rapport à ses pairs, son rôle intégral dans le commerce mondial des marchandises, ses finances extérieures robustes et le statut de monnaie de réserve du yuan".

Les autorités chinoises s'efforcent de relancer la deuxième économie mondiale en luttant contre une série de vents contraires, notamment une crise prolongée du secteur immobilier, la montée en flèche du chômage chez les jeunes et la faiblesse de la demande mondiale pour les produits chinois.

Le mois dernier, Pékin a fixé un objectif de croissance économique de 5 % pour 2024, un objectif ambitieux dont les dirigeants ont admis qu'il serait difficile à atteindre.

Avec AFP