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Des élections régionales anticipées se tiendront le 12 mai prochain en Catalogne après l'échec du gouvernement séparatiste à faire adopter au Parlement son projet de budget, a annoncé, mercredi, le chef du gouvernement de la région espagnole, Pere Aragones. Initialement, ce scrutin était prévu pour début 2025.

Le président de la Catalogne, Pere Aragonès, a annoncé, mercredi 13 mars, la dissolution du Parlement régional et la convocation d'élections régionales anticipées le 12 mai dans cette région du nord-est de l'Espagne, après le rejet de son projet de budget par l'assemblée. Le scrutin était initialement prévu en février 2025, soit au terme de la législature actuelle.

"J'ai décidé de convoquer des élections au Parlement de Catalogne le 12 mai prochain", a déclaré Pere Aragones, un indépendantiste, lors d'une brève prise de parole à Barcelone, dénonçant "l'irresponsabilité" de ses opposants au sein du Parlement régional.

Cette décision survient à la veille du vote, jeudi, d'une loi d'amnistie pour les indépendantistes catalans impliqués dans la tentative de sécession de cette région en 2017. Cette loi était le prix exigé par les deux partis indépendantistes catalans pour reconduire le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, à la tête du gouvernement central en novembre dernier.

La dissolution du Parlement régional ne devrait toutefois avoir aucun impact sur ce vote crucial, la décision de Pere Aragones découlant des avatars de la politique intérieure catalane, notoirement compliquée.

Le chef du gouvernement de la région espagnole, membre du parti Gauche Républicaine de Catalogne (ERC, le plus modéré des deux partis indépendantistes catalans), avait perdu la majorité au Parlement régional en octobre 2022, lorsque l'autre parti séparatiste, Ensemble pour la Catalogne (JxCat), qui avait organisé le référendum d'autodétermination de 2017, avait claqué la porte, dénonçant ce qu'il estimait être le manque d'engagement de Pere Aragones pour l'indépendance.

Pere Aragones avait toujours clamé son intention de se maintenir jusqu'à la fin de la législature, mais "les blocages (...) entre les groupes politiques au Parlement empêchent que ce soit possible", a-t-il déclaré mercredi.

Avec AFP