![Attentats de Madrid : vingt ans après, une blessure toujours à vif Attentats de Madrid : vingt ans après, une blessure toujours à vif](/data/posts/2024/03/08/1709895663_Attentats-de-Madrid-vingt-ans-apres-une-blessure-toujours-a-vif.jpg)
C’est la série d’attentats la plus meurtrière qu'a jamais connue l’Espagne. Le 11 mars 2004 au matin, dix bombes explosaient quasi simultanément dans la capitale, ciblant la gare d’Atocha et ses alentours. Bilan : 191 morts et près de 2 000 blessés. Vingt ans après, les rescapés de l’attentat de Madrid attendent toujours de connaître la vérité.
Vingt ans après, les Madrilènes sont encore traumatisés. Le 11 mars 2004 au matin, à l’heure de pointe, dix explosions coordonnées se produisent dans quatre trains de banlieue roulant vers la gare d’Atocha, à Madrid tuant 191 personnes et en blessant près de 2 000 autres.
Le Premier ministre d’alors, José Maria Aznar, et son Parti populaire (PP) accusent immédiatement les séparatistes basques de l’ETA qui, depuis la fin des années 1960, sont responsables de la mort de plus de 800 personnes dans le pays. Un fiasco car, le soir même, une branche d'Al-Qaïda revendique l’attentat de Madrid et réclame le retrait des forces espagnoles intervenant en Irak. Lors des élections générales qui se tiennent quatre jours après, le PP est balayé par les électeurs en colère et le Parti socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero remporte le scrutin.
Quelques semaines plus tard, sept personnes suspectées d'avoir participé aux attaques font exploser l’appartement dans lequel elles s’étaient cachées, tuant un membre des forces spéciales espagnoles. Mais il faut attendre encore deux ans d’enquête difficile pour identifier 29 autres suspects, issus de groupes islamistes locaux. Vingt-et-un d’entre eux sont condamnés.
Mais en définitive, aucun lien direct avec une organisation terroriste supranationale n’a été clairement démontré. Aujourd’hui, vingt ans après les attentats de Madrid, les familles des victimes restent dans l’attente de la vérité.