Les Bleues ont enfin la possibilité d'inscrire un titre majeur à leur palmarès en affrontant, mercredi 28 février, l'Espagne à Séville en finale de la Ligue des nations UEFA, une compétition biénale organisée pour la première fois.
Depuis la création officielle de l'équipe nationale féminine française au début des années 70, elle n'a en effet remporté que des tournois amicaux comme le Tournoi de Chypre (2012, 2014), la She Believes Cup (2017), ou plus récemment le Tournoi de France (2020, 2022 et 2023).
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— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) February 26, 2024Contre l'Espagne, l'occasion est trop belle d'embellir l'armoire à trophées et d'entrer enfin la cour des grandes. "Cela pourrait être une très grande détonation, ça enverrait un gros message pour dire que la France est prête à jouer ce genre de grandes compétitions. Pour moi, la Ligue des nations, c'est très important, c'est ce qui peut aussi nous faire monter la petite marche qui fait qu'on pourra faire de bons JO", a ainsi résumé la gardienne de l'équipe de France Pauline Peyraud-Magnin auprès de l'AFP.
Gagner la première finale de Ligue des nations
Le sélectionneur Hervé Renard a aussi en ligne de mire les Jeux olympiques cet été à Paris, pour lesquels la France et l'Espagne sont déjà qualifiées. Il sait que cette finale va permettre à ses joueuses d'accéder à un nouveau palier : "On affronte les championnes du monde qui sont intraitables depuis quelques mois. C'est un super challenge devant nous qu'il faut relever avec une énorme détermination", a-t-il insisté après la demi-finale remportée face à l'Allemagne, avant d'ajouter : "Il faut qu'on ait cette rage d'aller chercher quelque chose de plus".
Le coach a ainsi prévenu qu'il ne sera pas satisfait sans une victoire mercredi dans cette première finale de Ligue des nations. Un discours qui est bien inscrit dans l'esprit de ses joueuses. "C'est la première donc cela restera gravé, maintenant il faudra gagner", a insisté la défenseuse centrale Elisa De Almeida.
Lors de leur dernier match contre la sélection germanique, leur bête noire depuis de nombreuses années, les Bleues ont fait preuve de sérénité notamment en attaque grâce à une belle prestation de Kadidiatou Diani ou encore d'Eugénie Le Sommer.
La défense française a aussi montré aussi de belles choses. Elle a pris le dessus très rapidement sur les Allemandes, grâce notamment à sa charnière centrale composée pour la première fois de Griedge Mbock et Maëlle Lakrar, en raison du forfait de la capitaine Wendie Renard.
🔙 🇪🇸 Le dernier match face à l'Espagne remonte à 2019 et une victoire 2-0 grâce notamment à un bijou de @delphsix 💎 pic.twitter.com/jaoZMScLHb
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) February 27, 2024Aitana Bonmati prévoit une finale serrée
Si tous les voyants sont au vert depuis l'élimination en quart de finale du Mondial cet été contre l'Australie. les Françaises vont devoir hausser leur niveau face aux Espagnoles qui auront l'avantage de disputer cette finale à domicile. Car malgré le beau bilan contre les Ibériques que les Bleues affichent avec 10 victoires et 3 nuls en 13 matchs, elles n'apparaissent pas aujourd'hui comme les favorites de cette finale.
Depuis son titre mondial en août dernier, l'Espagne n'a pas ralenti sa cadence et continue de marcher sur l'eau. Les joueuses de Monterrat Tomé ont remporté cinq des six matches de la phase de ligues de la compétition, marquant 23 buts, un record dans la compétition. Vendredi, les Espagnoles ont battu sèchement les Pays-Bas (3-0) grâce à des buts des stars de la Coupe du monde Jenni Hermoso, Ona Batlle et Aitana Bonmatí.
💪🏼 Sevilla, allá vamos.#JugarLucharYGanar pic.twitter.com/pXTL9quuVN
— Selección Española Femenina de Fútbol (@SEFutbolFem) February 27, 2024En pleine confiance, les Espagnoles craignent toutefois leurs adversaires. "C'est du 50-50. La France est une équipe que je respecte beaucoup car j'ai affronté de nombreuses fois des équipes françaises comme Lyon ou le PSG et je pense qu'elles ont de grandes joueuses capables de créer beaucoup de danger. Sur le plan physique, c'est une équipe très forte", a ainsi déclaré au journal l'Équipe la dernière Ballon d'Or Aitana Bonmati. "Donc, pour moi, la finale sera serrée et il n'y a pas de favorite".
Avec AFP