Trois employés britanniques et un colombien, qui travaillaient pour un sous-traitant de Shell, ont été libérés sains et saufs après 6 jours de captivité. Selon la presse, les ravisseurs avaient réclamé deux millions de dollars de rançon.
AFP - Trois employés britanniques et un collègue colombien enlevés la semaine dernière par des hommes armés dans le delta du Niger, dans le sud du Nigeria, ont été libérés, a annoncé la police lundi.
"Toutes les victimes enlevées -les trois Britanniques et le Colombien- ont été relâchées ce soir (lundi) et ont l'air bien", a déclaré la porte-parole de la police de l'Etat de Rivers (sud), Rita Abbey, dans un SMS envoyé à l'AFP.
Les ravisseurs avaient réclamé une rançon et les autorités locales avaient promis une récompense à quiconque fournirait des informations menant à leur libération.
Les quatre hommes avaient été enlevés dans une embuscade tendue le 12 janvier dans la ville de Port-Harcourt, capitale de l'Etat de Rivers, selon une source sécuritaire. Le policier qui les escortait a été tué et le chauffeur blessé, avait indiqué la police.
Selon la compagnie Shell Nigeria, les quatre hommes travaillent pour la société Netco Diestman, un sous-traitant de la multinationale.
Le dernier enlèvement de travailleurs expatriés dans le sud du Nigeria remontait à juillet 2009.
A l'époque, le président Umaru Yar'adua avait proposé une amnistie aux groupes armés opérant dans le delta du Niger, pour faire cesser les violences et les enlèvements à l'origine de la chute d'environ un tiers la production pétrolière nationale (environ 1,7 million de barils/jour contre 2,6 mbj en 2006).
En octobre dernier, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), principal groupe armé du sud du Nigeria, avait décrété un cessez-le-feu illimité pour "encourager le dialogue" avec le gouvernement.
Le Mend, dont les opérations depuis 2006 ont fait chuter d'environ un tiers la production pétrolière nationale