Enseigner ne fait plus rêver. En France, mais aussi ailleurs en Europe – en Suède, en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni –, la profession fait face à une réelle crise des vocations. Les raisons sont évidentes : faibles rémunérations et conditions de travail peu réjouissantes. Mais est-ce que tous les enseignants en Europe font face aux mêmes défis ?
La situation est, semble-t-il, plus inquiétante en Hongrie. Un bras de fer oppose le gouvernement ultraconservateur de Viktor Orban aux enseignants qui manifestent en masse depuis février 2022, aux côtés de leurs élèves. Ils veulent ainsi dénoncer les conditions salariales et les problèmes d'effectifs.
Interrogés par les journalistes d'ENTR, des professeurs hongrois décrivent la dégradation de leur statut au fil des années : licenciements abusifs, parole muselée, etc. Depuis la réforme de l'éducation votée en 2023, surnommée "loi de la vengeance", ils ont perdu leur statut de fonctionnaire, qui les protégeait par le Code du travail.
Toutefois, en Europe, un pays semble se démarquer : la Finlande, où le système éducatif est considéré comme un des plus performants au monde. De jeunes professeurs racontent au micro d'ENTR comment l'enseignement est une des voies les plus prisées par les étudiants et étudiantes. "Ce qui me rend fier, c'est qu'ici mon métier est très apprécié", résume l'un d'entre eux.