Au troisième jour de l'occupation d'axes stratégiques autour de Paris, la police a interpellé 91 agriculteurs qui s'étaient introduits dans le marché de Rungis, où des dégradations ont été commises. Au niveau européen, Bruxelles a proposé d'accorder une dérogation partielle aux obligations de jachères et de limiter toute hausse incontrôlable des importations agricoles ukrainiennes. Retrouvez le fil de la journée du 31 janvier.
L'essentiel à retenir
- Malgré les tentatives de l'exécutif de convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation, les blocages d'agriculteurs se sont amplifiés, mercredi 31 janvier, en France.
- Dix-huit personnes qui tentaient de bloquer Rungis, au sud de Paris, ont été interpellées dans la matinée pour "entrave à la circulation". Quinze sont en garde à vue, selon le parquet de Créteil. Dans la soirée, la police a annoncé l'interpellation de 91 manifestants après une intrusion et des dégradations commises à Rungis.
- Au total, en France, plus de 150 rassemblements étaient recensés à 17 h, avec 8 500 manifestants pour environ 5 500 engins, a indiqué à l'AFP une source policière.
- Auditionné au Sénat, le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole, a affirmé qu'il essayait "d'appeler au calme et à la raison" face à la colère des agriculteurs, estimant que beaucoup de "sujets européens" ne se "règlent pas en trois jours".
- Le ministre français de l'Agriculture Marc Fesneau a appelé à Bruxelles à "simplifier" rapidement les procédures de la Politique agricole commune (PAC), dont le secteur critique la complexité, promettant des propositions avec d'autres États membres.
- La Commission européenne a proposé plusieurs mesures pour tenter d'apaiser la colère du monde agricole en Europe, dont l'instauration d'un "frein d'urgence" sur les importations de certains produits agricoles en provenance d'Ukraine.
- Plusieurs centaines de tracteurs sont attendus jeudi à Bruxelles pour une manifestation d'agriculteurs venus de plusieurs pays dans le quartier européen, en marge d'un sommet des dirigeants des Vingt-Sept, ont indiqué des organisations syndicales wallonnes.
Avec AFP