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Espionnage et censure : les messageries comme Signal, WhatsApp et Telegram au cœur du pouvoir
Publié le : 01/12/2023 - 18:30

La présidente de la fondation de la messagerie Signal, Meredith Whittaker, a réagi sur France 24 à la recommandation de la Première ministre française Élisabeth Borne faite à ses ministres de ne plus utiliser, à partir du 8 décembre, les applications de messageries grand public au profit de la très sérieuse application française Olvid. "Nous sommes utilisées dans des situations à haut risque", a expliqué notre invitée.

Signal, WhatsApp, WeChat ou encore Telegram... Matignon n'en veut plus. L'appel d'Élisabeth Borne à ses ministres d'utiliser l'application française Olvid a suscité un vif intérêt, y compris à l'étranger. Meredith Whittaker, de la fondation Signal, une organisation à but non lucratif, à l'origine de l'application éponyme, a réagi dans l'émission Tech 24. Elle a rappelé que son application, régulièrement auditée par une communauté très active, est très utile pour les activistes de pays où elle est régulièrement censurée.

Meredith Whittaker a déclaré que sa principale préoccupation "n'était pas le choix de l'application [Olvid] qui semble avoir été créée par des personnes intelligentes et intéressantes", mais "l'implication que la décision [du gouvernement] était basée sur des failles de sécurité."

"C'est une allégation très sérieuse lorsqu'il s'agit d'une application comme Signal, qui fait tout son possible pour établir la norme en matière de confidentialité et de sécurité", a-t-elle poursuivi. "Nous devons être très prudents, en particulier avec les affirmations officielles, qui jettent l'opprobre sur des applications comme Signal, qui constituent la référence en matière de sécurité et de protection de la vie privée dans le secteur."