
France 24 reçoit Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (l'UNRWA). Il affirme craindre le pire si l'offensive israélienne se déplace dans le sud de la bande Gaza. Cette partie du territoire palestinien est encore plus densément peuplée depuis que les populations du nord s'y réfugient. Il espère également que les appels à la retenue du gouvernement américain seront entendus pour éviter de nouvelles victimes.
Philippe Lazzarini espère qu'Israël ne poursuivra pas son offensive vers le sud de la bande de Gaza, où bon nombre de civils sont maintenant rassemblés. Il salue l'appel à la retenue des États-Unis, mais estime que la proposition américaine de créer des "zones de sûreté" pour les civils est impossible à mettre en œuvre à Gaza : "En 40 jours, il y a eu plus de morts à Gaza qu'en Ukraine après deux ans de conflit."
Il accuse également Israël de ne pas respecter le droit humanitaire international, notant que la mort de 10 000 femmes et enfants en deux semaines dépasse le cadre des "victimes collatérales" et s'interrogeant sur l'application par l'armée israélienne du principe de proportionnalité.
Le commissaire général de l'UNRWA nie que son organisation emploie des membres du Hamas, soulignant que tout le personnel de l’agence est notifié à Israël chaque année et que Tel Aviv n'a jamais formulé une objection.
Quant aux affirmations de la chaine de télévision israélienne Channel 13 selon laquelle un otage récemment libéré aurait été retenu prisonnier par un professeur employé par l’agence, Philippe Lazzarini reconnait que cela serait très grave si c’était avéré, mais note qu'aucune preuve n'a été apportée à cette accusation pour le moment.
Enfin, il appelle la communauté internationale à refaire de la solution à deux États une priorité, et promet que l’UNRWA ne quittera pas Gaza : les Gazaouis "le percevrait comme une trahison de la communauté internationale."