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Publié le : 25/01/2024 - 08:04

A la Une de la presse ce jeudi 25 janvier : en France, la décision attendue, du Conseil constitutionnel sur la loi immigration. L’explosion des actes antisémites dans le pays depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. La visite en Inde d’Emmanuel Macron, invité d’honneur du Premier ministre Narendra Modi. Les limites de la stratégie de l'Arabie saoudite et de ses investissements massifs dans le sport. Et une polémique américano-britannique sur le sacro-saint tea.

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A la Une de la presse, la décision, aujourd’hui, en France, du Conseil constitutionnel sur la loi immigration, dont plusieurs mesures pourraient être censurées.

"Pression sur les Sages", titre ce matin L’Opinion, à propos de ce texte adopté avec les voix de la droite et de l’extrême-droite, et défendu avant d’être aussitôt critiqué par la majorité. "Le fruit d’un compromis qui ne satisfait finalement personne", d’après le journal, où le dessin de Kak montre Emmanuel Macron indiquant à Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel avoir "surligné les passages qu’il a fait semblant d’accepter". Une méthode dénoncée par La Croix dont l’édito, au ton inhabituellement cinglant, vilipende "les saisines à répétition" du Conseil constitutionnel, de plus en plus souvent utilisé comme "une échappatoire à des décisions (que les politiques) ne veulent pas assumer". Le signe aussi, d’après La Croix, de la " dégradation " du travail des parlementaires, souvent "plus désireux de se faire remarquer par une punchline polémique que par leur technicité sur des dossiers de fond". Une "désinvolture" qui ne serait "pas un signe de bonne santé démocratique".

Sur le fond, l’opposition de gauche continue de dénoncer un texte reprenant, selon, elle les idées du Rassemblement national - une loi "aussi dispendieuse que néfaste", d’après L’Humanité, qui affirme qu’elle a été votée dans une telle hâte que ses conséquences sur les finances publiques n’ont même pas été évaluées. L’Huma assure que l’expulsion, les poursuites et la rétention des immigrés en situation irrégulière vont coûter un "pognon de dingue".

La presse française revient également ce matin sur l’explosion des actes antisémites, ici, en France depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Le Parisien/Aujourd’hui en France fait état d’une augmentation de 1000%, soit autant au cours de ces trois derniers mois qu’au cours des trois dernières années - un chiffre tiré du rapport publié aujourd’hui par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), qui précise que ce sont-là "les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur", et dont le président accuse "certains de se servir des images tragiques de Gaza pour désinhiber leur haine des juifs". La guerre en cours à Gaza, dont Ami Ayalon, l’ancien chef du service de renseignement intérieur israélien redoute qu’elle ne soit pas gagnable et qui prévient dans Le Monde que si les Israéliens refusent la paix, ce qui les attend sera "pire que le 7 octobre". La guerre à Gaza, dont l’un des effets collatéraux est une grave pénurie de main d’oeuvre en Israël, d’après The Washington Post, qui rapporte que le gouvernement cherche à remédier à ce problème en recrutant des dizaines de milliers d'Indiens.

L’Inde, où Emmanuel est l’invité d’honneur, aujourd’hui et demain du Premier ministre Narendra Modi. The Hindustan Times annonce une visite "pour élargir la coopération en matière de défense et de relations économiques" et explique que "la France, avec sa recherche d’autonomie stratégique et d’influence dans les affaires mondiales peut être un partenaire utile pour l’Inde dans sa quête d’un monde multipolaire". The Indian Express estime toutefois que "les vraies questions vont au-delà des concepts d’"autonomie stratégique" et de "monde multipolaire", à un moment où les médias libéraux anglo-saxons s'emballent au sujet du temple hindou récemment inauguré par Narendra Modi sur le site d’une mosquée démolie dans les années 90, et sur les atteintes à la laïcité". Le journal affirme qu’il est "toujours erroné de confondre les intérêts géopolitiques occidentaux avec l’expression médiatique de l’idéologie libérale".

Le Monde fait état de la mise en garde de l’ONG Human Rights Watch, qui a interpellé Emmanuel Macron, avant son départ, sur "la dérive illibérale et religieuse du régime" dirigé par Narendra Modi – qualifié d’allié "courtisé mais embarrassant". Un "raidissement" dont la correspondante, notamment, de La Croix, en Inde depuis 23 ans, va faire les frais. Le journal annonce que Vanessa Dougnac est en passe d’être expulsée, officiellement pour avoir mené des "activités malveillantes et critiques", de nature à "créer des troubles et perturber la paix" dans le pays. L’inde a glissé à la 161ème place en 2023 dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse.

170ème de ce même classement, l’Arabie saoudite cherche à améliorer son image sur la scène internationale en investissant massivement dans le sport. Mais l’exercice semble avoir ses limites. Après les fuites dans la presse sur les états d’âme, réels ou supposés, de l’attaquant français Karim Benzema, qui souhaiterait quitter le club d’Al-Ittihad et le royaume, Le Parisien/Aujourd’hui en France fait état des "envies de départ d’autres joueurs", recrutés eux aussi à prix d’or. Mais "l’or noir ne fait pas le bonheur", philosophe le journal. Et ce ne sont Chris Evert et Martha Navratilova qui diront le contraire. Dans une tribune publiée par The Washington Post, le grand quotidien américain où travaillait le journaliste saoudien assassiné, Jamal Khashoggi, les anciennes tenniswomen, 18 titres du grand Chelem chacune à leur compteur, s’indignent de la possible tenue du Masters WTA dans le royaume. "Nous n’avons pas aidé à bâtir le tennis féminin pour qu’il se retrouve exploité par l’Arabie saoudite", cinglent-elles. Toujours en Arabie saoudite, le site de France 24 annonce, par ailleurs, que Riyad pourrait autoriser la vente d'alcool aux diplomates non musulmans, selon des sources anonymes proches du dossier.

On rappelle toutefois que "sans alcool la fête est plus folle". La preuve, avec cette polémique entre la Grande-Bretagne et le Royaume-Uni, autour du sacro-saint tea. Le Huffington Post raconte que l’affaire a commencé lorsqu’une prof de chimie américaine a publié la recette secrète pour concocter un thé parfait, du moins selon elle, en y ajoutant une pincée de sel. Oh my God! Un ingrédient conseillé pour corriger l’acidité du tea, mais qui a fait bondir les Britanniques. Au point que l’ambassade américaine à Londres a tenu à réagir sur le réseau social X en se désolidarisant de cette recette et en précisant que les diplomates américains à Londres continueront à préparer leur thé de la meilleure façon qui soit: en le faisant chauffer au micro-ondes, of course.

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